Louis Paul Motaze, ministre des Finances a été habileté le 6 février 2023, par le président de la République Paul Biya à prendre des dispositions pour la mobilisation de 450 milliards de FCFA sur le marché des capitaux en 2023. Ainsi, au cours de la présentation du plan de financement du Cameroun à la communauté des investisseurs, le Minfi a présenté la stratégie de mobilisation de ces fonds dans les meilleures conditions.
« Pour mobiliser dans les meilleures conditions cette enveloppe (450 milliards de FCFA), nous envisageons comme l’année dernière de diversifier nos instruments de financement aussi bien sur le monétaire que sur l’obligataire. Mes collaborateurs ont à ce titre engagé des discussions avec certaines parties prenantes, afin de mieux apprécier les conditions du marché », précise Louis Paul Motaze. Ainsi, il souligne qu’une équipe se rendra dans les prochains jours à Libreville pour rencontrer les responsables de la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf), certaines sociétés de bourses et surtout la Cobac, à l’effet « d’obtenir de la pondération nulle ». « Ces rencontres contribuent à mieux faire connaître les réformes que nous menons pour la stabilité de nos finances publiques et une meilleure résilience de notre économie. Les discussions vont se poursuivre pour afin d’identifier la bonne fenêtre pour l’émission d’un nouvel emprunt obligataire de l’Etat du Cameroun qui devrait intervenir au plus tard à la fin du mois de mai », explique le Minfi.
Parallèlement à la préparation de cette « importante » opération, sur le marché financier, le Minfi va poursuivre le programme des émissions des obligations du Trésor sur le marché de la Banque Centrale. « Comme en 2022, nous allons progressivement rallonger les maturités afin d’être sur tous les segments de la courbe des taux avec les Obligations de 2 ans, 3 ans ,5 ans, 7 ans et 10 ans. De même, ces émissions seront étalées tout au long de l’année », relate le Minfi.
Suivant le décret présidentiel, les 450 milliards FCFA vont servir à réaliser des projets de développement intégrant différents secteurs. Notamment, la reconstruction des zones sinistrées (Nord-Ouest, Sud-Ouest, Extrême-Nord), le transport, l’accélération de la mise en œuvre de la politique d’import-substitution qui, sera tournée dans la mise en valeur du made in Cameroon avec pour ambition de réduire les importations et réduire au maximum les exportations dans le but d’assurer l’équilibre de la balance commerciale.
