Cette initiative vise à réduire les taux de morbidité et de mortalité dans les villages.
Le 27 juillet 2022 dans l’arrondissement de Bikok situé dans le département de la Mefou-et-Akono, région du Centre, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie a procédé au lancement du plan stratégique national de santé communautaire. En effet, cette innovation en matière de santé publique qui va coûter 46 milliards de FCFA à l’Etat du Cameroun, est de réduire les taux de morbidité et de mortalité dans les villages, à travers la participation des communautés.
Pour ainsi dire, les populations seront désormais impliquées dans leur prise en charge. « Il sera surtout question pour les communautés, de produire des efforts collectifs, pour éviter par exemple qu’une épidémie se propage à travers des initiatives visant l’amélioration de la salubrité dans leurs localités ».
De plus, il est question pour le ministère de la Santé publique à travers cette initiative, de combattre les comportements individuels à risque, afin de parvenir à un changement collectif qui va contribuer à limiter l’expansion d’autres virus ou épidémies.
Le ministère de la Santé publique, pour s’assurer de la mise en œuvre effective de cette politique nouvelle va déployer sur le terrain, des agents de santé communautaire pour accompagner les communautés. Ces agents auront entre autres, la charge de la surveillance épidémiologique des maladies dans leurs zones de compétence. Ils devront par ailleurs contribuer à la promotion des services de santé. Pour ce faire, les agents communautaires ont été dotés d’un matériel adéquat, qui leur permettra de mieux se déployer sur le terrain, surtout dans les zones rurales où les formations médicales ne sont pas encore implantées.
En réalité, ce programme qui va s’étendre jusqu’en 2025, s’articule autour de 5 axes stratégiques, notamment, le renforcement de l’institutionnalisation et la gouvernance des institutions de santé communautaire. parmi ces axes figurent également l’amélioration de l’offre de service de la santé communautaire pour qu’au moins 60% des populations vivant à plus de 5 kilomètres des formations sanitaires ou enclavées, soient couvertes par des agents de santé communautaire polyvalents ; la communication pour le développement en faveur de la santé communautaire ; le suivi évaluation et la recherche opérationnelle sur les interventions de santé communautaire ; l’accès des populations vulnérables aux soins de santé approprié.