(leconomie.info)- La question était au cœurs des échanges lors de l’atelier d’échanges entre les responsables des services centraux et déconcentrés du ministère de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, le 16 février 2023.
Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire a présidé le 16 février 2023, l’atelier d’échanges entre les responsables des services centraux et déconcentrés de son département ministériel. Le thème général choisi pour cette rencontre était : « défis et enjeux du financement de la stratégie nationale de développement (SND30) ». Dans un exposé intitulé : « besoins de financements de la SND30 sur la période 2022-2030, Pierre Nguetse, Chef de la Cellule s’Elaboration de la Stratégie nationale de développement/DPPS/DGPAT a souligné que les stratégies nationales de développement jusqu’alors implémentées dans les pays en développement « ont peu ou pas » atteint les objectifs escomptés, notamment pour cause de l’indisponibilité des ressources financières.
« A titre d’illustration, d’après le rapport de revue des politiques 2010-2018, le fait que le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) n’ait pas été accompagné d’une stratégie de financement a eu pour principale conséquence la faible mise en œuvre des projets de développement » souligne Pierre Nguetse.
Cadre national de financement
Pour une meilleure mise en œuvre de la SND30, il est important selon Pierre Nguetse pour le Cameroun de disposer d’un cadre national de financement qui aidera entre autres à : améliorer la mobilisation des ressources, mobiliser les financements innovants pour soutenir le développement durable, améliorer l’inclusive de la dépense publique, accroitre la transparence dans la gestion des ressources publiques et la recevabilité.
« Le coût prévisionnel du Programme d’impulsion initiale de la SND30 pour les 30 composantes du secteur public et mixte est estimé provisoirement à 6 116,20 milliards de FCFA. Les composantes portées directement par le secteur privé sont estimées provisoirement à 3 297 milliards de FCFA avec 156 projets. Le coût global du programme est estimé à 9 413,20 milliards de FCFA » révèle Pierre Nguetse.
Suivant son exposé, les besoins de financements de la SND30 se présentent ainsi qu’il suit : 2023-2025 (en moyenne 14 70 milliards par an), 2026-2028 (en moyenne 2100 milliards de FCFA par an), 2029-2030 (en moyenne 2350 milliards de FCFA par an).
Résoudre le problème de l’étroitesse des financements publics
Face à l’étroitesse des financements publics, il est nécessaire de réaliser des réformes de mobilisation de ressources, d’explorer les financements innovants, et d’impliquer le secteur privé. Pour mieux mobiliser les financements internes, Pierre Nguetse souligne qu’il faut : optimiser les recettes fiscales tant au niveau national qu’au niveau local, d’optimiser le niveau de recouvrement de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, rationnaliser la dépense fiscale en mettant la politique d’exonération au service du développement du secteur industriel, mettre en place un fonds souverain sur les ressources minières afin de développer l’industrie minière « à l’exemple des pays comme le Bostwana ».