Une équipe de 4 chercheurs camerounais, incubés au sein de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) vient de mettre sur pied, un biopesticide à base de Beauveria Bassiana, capable de lutter efficacement contre les capsides des cacaoyers, les aphides et des charançons du bananier. Le produit naturel, apprend-on, a également été testé contre la chenille légionnaire du maïs.
Porté par Dr Tinak Danielle, Dr Sontsa Alain, Dr Madou Chantale et Dr Hermine Mahot, ce projet est conçu pour l’agriculture biologique, et se pose comme une alternative naturelle et durable aux pesticides chimiques, et favorise des pratiques agricoles qui respectent la biodiversité. Cette innovation, expliquent les promoteurs, va réduire la dépendance des agriculteurs aux pesticides chimiques, minimisant au passage, les risques environnementaux et sanitaires.
« Le Beauveria Bassiana est un biopesticide fait à base de l’huile, de l’eau pour former une émulsion. Et pour rendre cette émulsion stable, nous avons utilisé un émulsifiant. Tous ces ingrédients se retrouvent sur le marché local partout au Cameroun », détaille Hermine Mahot, chef de projet, par ailleurs, chercheur à l’Institut de Recherche Agricole pour le développement.
L’agriculture biologique, faut-il le préciser, est un système de gestion holistique de la production qui favorise la santé de l’agrosystème, y compris la biodiversité, les cycles biologiques et les activités biologiques des sols. Elle privilégie les pratiques de gestion plutôt que les méthodes de production d’origine extérieure, en tenant compte du fait que les systèmes locaux doivent s’adapter aux conditions régionales. Dans cette optique, des méthodes culturales, biologiques et mécaniques sont, dans la mesure du possible, utilisées de préférence aux produits de synthèse, pour remplir toutes les fonctions spécifiques du système.
