Sous le Très Haut patronage de Paul Biya, président de la République du Cameroun, la ville de Yaoundé va abriter la semaine prochaine, la 4ème édition de la Convention internationale des mines et expositions du Cameroun (Cimec). Le thème choisi cette année est : « Transition du potentiel géologique à la mise en production des gisements miniers comme moyen de renforcement de la croissance économique dans la sous-région ».
Les contours de cet évènement qui se veut être une plateforme d’échange, de négociations de référence internationale dans le secteur minier, à l’instar de la Foire d’Indaba en Afrique du Sud et du PDAC à Toronto au Canada ont été présentés le mercredi 15 mai 2024 à Yaoundé par Fuh Calistus Gentry, ministre des mines, de l’industrie et du développement technologique.
Le Cimec vise premièrement à présenter le nouveau statut du Cameroun comme pays producteur minier puisque 4 projets miniers ont effectivement démarré en 2023. Aussi, à travers cette initiative, le gouvernement veut faire de Yaoundé un nouveau centre de négociations des financements des projets miniers au regard de ses atouts qui sont : son fort potentiel minier, le bilinguisme de sa population et sa position géographique unique et privilégiée. Il sera également question au cours de l’évènement de présenter les opportunités disponibles dans le secteur minier camerounais ».
Toujours du 22 au 24 mai 2024, le Cameroun va également accueillir le Conseil des ministres de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Oeacp). Au cours d’une conférence de presse organisée le 15 mai 2024 à Yaoundé, Fuh Calistus Gentry, ministre des mines, de l’industrie et du développement technologique par intérim a souligné qu’il sera question pendant ces assises d’étudier le rapport et les recommandations formulées lors de la réunion des experts de l’OEACP sur les minéraux critiques nécessaires à la transition énergétique qui s’est tenue à Lusaka en Zambie, en vue de produire un document exposant la position et les options de l’OEACP face à la proposition de règlement de l’Union européenne sur la garantie d’un approvisionnement sécurisé et durable en matières premières critiques.
Des acteurs de développement appelés à s’intéresser au secteur minier
L’enjeu de cette rencontre a révélé Fuh Calistus Gentry, « porte sur le choix du lieu de transformation des matières premières critiques qui pourra se faire soit dans les pays de l’Union européenne, ou dans les pays de l’OEACP disposant des ressources minérales critiques en raison de la disponibilité de l’énergie nécessaire et bien d’autres options ».
« Je profite de cette occasion pour lancer un appel aux grands acteurs de la finance directe et indirecte, aux assureurs, aux avocats, aux laboratoires, aux environnementalistes, aux industriels et à tous les acteurs des autres métiers connexes de la mine, à prendre part à ce double-évènement et à s’intéresser plus que par le passé au secteur minier qui va constituer un catalyseur dans le cadre du changement structurel de nos économies, et un socle non négligeable sur lequel peut s’appuyer la définition stratégique de nos politiques d’import-substitution pour un développement endogène, inclusif et durable » a déclaré Fuh Calistus Gentry.