(leconomie.info) De l’avis de plusieurs observateurs, la décision du ministre de l’Eau et de l’Energie Gaston Eloundou Essomba pourrait amplifier l’insécurité sur le territoire.
Dans une correspondance datée du 21 mars 2023, ayant pour objet, « Autorisation de vente des carburants dans des bidons et autres contenants aux ménagers », le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba prescrit aux marketeurs de vendre les carburants dans les bidons d’une contenance maximum de 100 litres.
« Faisant suite aux difficultés que les usagers éprouvent pour s’approvisionner en carburants (super, gasoil ou pétrole lampant) auprès des stations-services, en vue de leur utilisation pour le fonctionnement de certains équipements dans les ménages, j’ai l’honneur de vous faire connaître que j’autorise, à titre exceptionnel, la vente desdits produits aux usagers dans des bidons, et autres contenants dans vos stations-services, à des fins d’usage domestique. Toutefois, les volumes vendus à un usager ne sauraient excéder cent (100) litres pour chaque produit », peut-on lire dans le document.
En outre, le membre du gouvernement souligne que « la vente dans les fûts et cubitainers des produits pétroliers en station-service aux entreprises ou à des fins d’exportation vers les pays voisins est strictement interdite ».
Une décision diversement appréciée
Si pour certains, cette démarche du ministre va favoriser l’accès au carburant aux populations éloignées des stations-services, d’autres par contre évoquent le caractère inflammable desdits produits et la sécurité des personnes et des biens. « Aujourd’hui il y a la montée de l’insécurité. Ne soyons pas surpris d’entendre demain ou après-demain que quelqu’un a acheté l’essence pour aller commettre un crime » souligne Gabriel M. Pour lui, cette mesure du Ministre de l’eau et de l’énergie doit être revue le plus tôt possible.
« La vente de carburant en bidons présente en effet un risque élevé d’incendies criminels, d’assassinats par l’utilisation de produits pétroliers et d’augmentation de la contrebande. Les autorités compétentes sont appelées à agir rapidement pour faire annuler cette décision » renchérit Marie L.