L’Union européenne (UE) vient d’octroyer un financement de 2 milliards de FCFA en appui aux efforts de conservation des aires protégées au Gabon, lesquelles couvrent environ 11 % du territoire national. Cette enveloppe permettra de renforcer la gestion durable des parcs nationaux, en ligne avec la nouvelle vision environnementale du pays.
La convention a été signée le 30 octobre 2025 entre l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et la *Wildlife Conservation Society (WCS). Le protocole d’accord fixe une feuille de route sur deux ans, posant les bases d’un modèle de *gestion partagée à long terme entre les deux institutions.
Ce financement vise plusieurs objectifs clés : améliorer la surveillance contre le braconnage et l’exploitation illégale des ressources naturelles ; renforcer les capacités techniques des équipes en charge de la gestion des parcs ; promouvoir une gouvernance inclusive, en associant davantage les communautés locales à la préservation de la biodiversité.
Pour Omer Ntougou Ndoutoume, secrétaire exécutif de l’ANPN, cet accord marque un tournant : « Il matérialise la nouvelle politique environnementale du président de la République, fondée sur une gestion diversifiée, participative et tournée vers la valorisation du capital naturel ».
De son côté, Gaspard Abitsi, directeur national de WCS Gabon, estime que ce partenariat repose sur un modèle éprouvé :« Il renforcera l’implication des populations locales tout en protégeant les zones à haute valeur écologique dans le bassin du Congo ».
Ce soutien de l’UE s’inscrit dans un contexte où le Gabon détient l’un des plus importants patrimoines forestiers d’Afrique, avec près de 90 % de couverture forestière et une forte concentration d’éléphants de forêt, espèce aujourd’hui menacée. Il appuie également la stratégie nationale de lutte contre la déforestation et les changements climatiques.
