Le gouvernement gabonais déploie sa politique immobilière pour faciliter l’accès des habitats décents aux populations suivant leurs niveaux de revenus. Dans ce sens, le Conseil des ministres a annoncé le 12 août 2025, la régularisation de 50 000 titres de propriété et une refonte de la Société Nationale immobilière (SNI) pour élargir l’accès au logement. Ces mesures, associées au monopole étatique sur les agrégats et à un laboratoire national du BTP, visent à stimuler la construction, un secteur clé pour diversifier une économie dépendante à 65,4 % du pétrole, rappelait en 2024, la Banque Africaine de Développement (BAD).
Selon le communiqué final des travaux consultés par L’Économie, la régularisation des titres offrira non seulement une sécurité juridique, mais aussi facilitera les transactions immobilières et les prêts hypothécaires. La réforme de la SNI, qui gère les logements sociaux dans le pays, répond à la demande croissante dans des villes comme Libreville, peuplé d’environ 899 000 habitants. Par cette démarche, le gouvernement gabonais ambitionne de combler progressivement le déficit en logements sociaux estimé à plus de 200 000 unités à l’horizon 2030.
La question foncière préoccupe l’Etat gabonais depuis plusieurs années. Par exemple, le pays, pour améliorer son rang dans le Doing business 2022, s’agissant de l’indicateur Transfert de propriété, avait implémenté deux réformes améliorant l’indice sur la transparence et la qualité des informations. Le gouvernement avait alors engagé la numérisation des titres fonciers, un processus qui avait abouti à la réduction des délais de traitement des demandes de 15 à 6 jours, ainsi que la réduction des délais de mutation des titres et bien immobiliers.