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Fusion Gicam-Ecam : OUI, MAIS…

(Leconomie.info) - Les adhérents du Groupement inter patronal du Cameroun se sont prononcés hier, 11 juillet 2023 par vote au cours d’une Assemblée extraordinaire.

Elle était très attendue, l’Assemblée générale extraordinaire du Gicam qui s’est tenue hier à Douala. Les adhérents étaient en effet  appelés  au cours de cet Assemblée à se prononcer sur la fusion Gicam-Ecam. Sur les 328 votants, 241 personnes  ont voté pour le  oui à la fusion, soit 73,7% et 87 personnes ont voté pour le non. « En clair, la fusion création qui a été votée aujourd’hui suppose que le nom  Gicam  sera dissout, ainsi que tous ses statuts.  Ce qui implique une nouvelle appellation, une nouvelle identité visuelle, un nouvel organigramme. Par conséquent, Célestin Tawamba peut se représenter à souhait » explique un membre du Gicam.

« En réalité, les adhérents du Gicam n’ont aucun problème avec la fusion mais avec un troisième mandat de Célestin Tawamba » lance un autre membre du Gicam. L’actuel président du Gicam il faut le préciser est à son dernier mandat. Premier mandat en 2017, deuxième mandat en 2020.  L’élection était prévue en décembre 2023. A l’issue de l’Assemblée générale d’hier,  Kate Fotso, puissante femme d’affaires, leader camerounais dans la commercialisation des fèves de cacao dans une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux demande un consensus pour donner 4 ans de plus à Célestin Tawamba.  

« Primo, la fusion n’était pas prévu et secundo, dissolution et fusion (en tandem) Gicam-Ecam n’était pas prévu. Seule était prévu une dissolution pure et simple et non un scenario  comme fusion +dissolution+ nouvelle entité. En tout cas, même les juristes débattent  encore et un vote est venu arbitrer les débats  avec en vue un prolongement de mandat ou un type de 3ème mandat pour l’équipe actuelle du Gicam » souligne une autre source.

Quel avenir pour les antagonistes ?

Après la signature du traité de fusion le 5 avril 2023, deux camps s’étaient  formés au Gicam. Ceux qui étaient  pour la fusion et ceux qui étaient contre. Ceux qui ont voté pour la fusion hier   soulignent que  l’unification est  un impératif majeur, nécessaire  pour ressouder le patronat camerounais.  Pour eux, la fusion permettra : d’accroitre le nombre d’adhérents, de booster l’influence des échanges et discussions avec les pouvoirs publics,  de renforcer la représentativité du patronat en Afrique Centrale et en Afrique Francophone, de positionner la nouvelle centrale patronale comme interlocuteur auprès des partenaires sociaux, publics et internationaux.

A l’issue de l’Assemblée générale d’hier, l’avenir des antagonistes à la fusion qui représentent environ 26,5% des membres du Gicam se pose. « 26,5% c’est beaucoup quand on sait ce que ça peut représenter comme entreprise, comme nombre. Les 26,5%  des Non (à la fusion Ndlr) iront peut-être créer un Gicam bis. Le Patronat Camerounais sort affaibli de cette guéguerre » souligne un analyste.

« Pour le moment, les antagonistes à la fusion restent membres du Gicam. C’est une association. Pour le moment ils ne se sont pas encore prononcés. Nous attendons voir ce qui va se passer » souligne Laure T. « Nous pensons avoir fait ce qui était notre devoir pour le bien du Gicam et du patronat. Nous nous en remettons au bon sens et à la clairvoyance des adhérents et espérons toujours pourvoir sauver le GICAM de ceux qui veulent brader le patrimoine matériel et immatériel de notre maison commune. Nous réitérons notre objectif de défendre le respect de l’éthique et des règles de gouvernance au GICAM » a écrit à la veille de l’Assemblée Générale Emmanuel Wafo Foko, un opposant à la fusion. Affaire à suivre.

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