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Fuite des cerveaux : 6 000 Camerounais ont immigré au Canada au premier trimestre 2024

(Leconomie.info) - Cette tendance migratoire fait du Cameroun le 2e plus grand pourvoyeur de main d'œuvre à ce pays d’Amérique du Nord, juste derrière la France selon le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam).

Le Patronat camerounais se dit préoccupé par la migration massive des travailleurs qualifiés vers l’occident. Lors d’une rencontre avec la presse hier, 18 septembre 2024, son président, Célestin Tawamba a dévoilé quelques statistiques compilées au sein du Gecam. Au cours des premier mois de l’année 2024, en moyenne 6 000 Camerounais ont immigré au Canada à la recherche d’une vie meilleure selon le Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam), au cours d’une rencontre économique avec la presse.

« De janvier à avril 2024, près 6 000 camerounais ont immigré au Canada, portant à plusieurs centaines de milliers de personnes, le nombre de camerounais ayant choisi de s’expatrier vers ce pays et bien d’autres depuis près de deux décennies déjà. Le Cameroun est le deuxième pays au monde pourvoyeurs de main d’œuvre au Canada, juste derrière la France », renseigne le président du Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam).

Proportionnellement, ce chiffre est en hausse par rapport à 2022 et 2023. Cette tendance, entretenue par les nombreuses crises que traverse le pays depuis plusieurs années, n’est pas sans conséquences sur l’économie nationale et le marché du travail. Le président du Gecam souligne que le départ de nombreux travailleurs qualifiés employés au sein des Entreprises locales, « qui ont en général financé leur formation continue, entraîne une perte de compétences précieuses et met en péril la compétitivité de nos Entreprises ».

Au sein du Gecam, aucun secteur d’activité n’est épargné par le phénomène. « Ces départs massifs effectués en majorité à l’insu des employeurs, cause un vide parfois difficile à combler et oblige ces entreprises, dans plusieurs cas, à supporter les dettes contractées en interne par les travailleurs démissionnaires. Par ailleurs, lorsque lesdits travailleurs avaient des emprunts en cours auprès des Institutions financières, la récurrence du phénomène compromet l’accès au crédit d’autres employés de la même entreprise », regrette Célestin Tawamba.

En substance, la fuite des cerveaux, motivée par l’emploi précaire dans le pays, a des conséquences sur la croissance économique nationale, dans la mesure où elle diminue le nombre de professionnels disponibles pour répondre aux besoins croissants de divers secteurs d’activité.

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