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Financement : Le marché international des Eurobonds n’a pas attiré les pays africains en 2022

(Leconomie.info) – La situation se justifie par les hausses de prix, et les dépréciations des monnaies, qui réduisent les capacités de ces pays, à rembourser leurs dettes extérieures.

En dehors du Nigeria et de l’Angola, les pays africains n’ont pas émis des obligations internationales pour le financement de leurs économies en 2022. « Ces deux pays ont respectivement mobilisé 1,3 milliard $ et 1,8 milliard $, pour un total de 3,1 milliards $ sur l’ensemble des pays du continent. Ce chiffre est en baisse de 74%, lorsqu’on le compare aux 11,8 milliards $ mobilisés par ces émetteurs en 2021 », fait savoir l’Agence Ecofin.

Selon notre confrère, cette situation dont les causalités reste à établir, est allée de pair avec le discours des principales agences internationales de notation, « qui ont constamment rappelé que la conjoncture marquée par les hausses de prix et les dépréciations des monnaies ont compliqué la capacité de ces pays à rembourser leurs dettes extérieures », peut-on lire.

Dans un tel environnement, les investisseurs ont précipitamment augmenté la prime de risque qu’ils exigent sur les eurobonds de ces pays. Mais pour des experts de l’agence de notation GCR Ratings basée en Afrique du Sud, cités par Ecofin, tous ces problèmes se résument en la cherté du dollar.

L’année 2023 ne s’annonce pas sous de meilleures perspectives. « La Banque centrale américaine n’est toujours pas certaine de ralentir sur ses taux directeurs qui déterminent le coût du dollar, le conflit en Ukraine ne trouve pas de voie de sortie et les tensions continuent de monter entre les Etats-Unis et la Chine », indique l’Agence Ecofin.

Rappelons que les eurobonds sont des titres de dette publique permettant à un État d’emprunter de l’argent sur le marché international, dans une monnaie autre que celle du pays émetteur. Contrairement aux Obligations du Trésor (OTA) et aux Bons de Trésor assimilables (BTA), qui sont libellés en monnaie locale (le franc CFA), les eurobonds sont libellés en devises étrangères (euro, dollar, etc.). A ce titre, le détenteur d’une obligation de ce type reçoit une rémunération sous forme d’intérêt, selon les caractéristiques de l’obligation émise.

En 2015, le Cameroun a eu recours à ce mode de financement pour la toute première fois. Le montant de l’enveloppe recherchée s’élevait à 750 milliards de F, mais le pays n’avait pu obtenir que 375 milliards de Fcfa, à un taux d’intérêt de 9,5% par an. Les échéances de remboursement de ce premier emprunt seront effectives de novembre 2023 à 2025, à raison de 150 milliards de Fcfa l’an.

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