« Le numérique comme facteur de développement durable du secteur de l’artisanat et d’inclusion globale des artisans ». C’est le thème principal sur lequel s’articule la tenue à Yaoundé de la 8ème édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun (Siarc).
L’objectif global de cet évènement est de donner de la visibilité au potentiel artisanal camerounais et d’ailleurs d’une part ; et d’autres part, de présenter le numérique comme facteur de développement de l’artisanat en proposant des solutions opérationnelles et innovantes adaptées aux problématiques du secteur pour accroître sa contribution à l’économie nationale.
Sont attendus près de 800 artisans des dix régions que compte le pays mais également d’une vingtaine d’autres pays africains et la présence de 12 000 visiteurs. Parmi les étrangers, l’on retrouvera en bonne place les artisans tunisiens, dont le pays est l’hôte d’honneur cette année. « Le choix s’est opéré du fait de son expertise avérée dans la créativité artisanale mais surtout de son arrimage réussi aux mutations digitales dans le secteur de l’artisanat. Le Cameroun entend donc capitaliser ce savoir-faire circulaire de ce pays ami qui a réussi la transformation digitale du secteur de l’artisanat », a indiqué Achille Bassilekin III, Minpmeesa dans son allocution de circonstance au cours d’un point de presse le 19 juillet 2024.
La plus-value de cette édition
Et parce que la ville de Yaoundé sera pendant 10 jours la capitale de l’artisanat continentale, le Siarc 2024 connaîtra comme innovation majeure l’organisation des Journées patrimoniales régionales. Selon Achille Bassilekin III, il s’agit « de mettre en lumière chaque jour une région qui pourra ainsi présenter son patrimoine artisanal mais aussi les spécificités propres à elle. Cela permettra aux artisans d’avoir l’opportunité d’écrouler leurs produits ». Plusieurs autres innovations sont au rendez- vous parmi lesquelles un pavillon d’appropriation du processus de normalisation et de certification des produits artisanaux ; 3 jours d’ateliers d’acquisition des compétences dans certains métiers de l’Artisanat notamment en peinture, fabrication de pain et gâteaux à base de farine de manioc, coiffure et les journées « découvertes artisanales et culturelles régionales.
Rappelons que la tenue du Siarc intervient dans un contexte où selon le Minpmeesa malheureusement ces dernières années, le secteur de l’artisanat camerounais a fait face à plusieurs difficultés, notamment : les crises sécuritaires dans certaines régions, la récente crise sanitaire qui a affecté la production, l’invasion des marchés locaux par les produits étrangers et la faible affluence touristique qui limite la demande pour les produits artisanaux.
