L’augmentation du chiffre d’affaires des assurances au Cameroun pourrait laisser croire à une amélioration du taux de pénétration auprès des populations, ce qui est pourtant loin d’être le cas dans les faits.
Selon la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaine (Fanaf), en Afrique et particulièrement dans les pays de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), le recours aux contrats d’assurance comme moyen généralisé de protection peine à s’installer.
Cette situation se traduit par la timide progression des primes d’assurance observée sur de nombreuses années et un chiffre d’affaires qui reste largement en deçà des espérances. De nombreuses études réalisées par différents organismes en font le constat et posent naturellement la problématique du développement de l’assurance en Afrique en général et dans la zone Cima en particulier.
C’est dans ce contexte que Louis Paul Motaze, ministre des Finances (Minfi), vient d’autoriser 115 sociétés de courtage d’assurance à présenter les opérations d’assurances au public pour l’année 2022, en application du livre V du code des assurances.
Le secteur des assurances au Cameroun semble avoir été épargné par la crise sanitaire de Covid-19, tandis que plusieurs domaines ont vu leur chiffre d’affaires chuter, la courbe est allée croissante dans les assurances, une performance qui s’explique par la résilience dont ont su faire preuve les compagnies de ce secteur.
Selon zenitheinsurance.com, en 2020 le secteur des assurances au Cameroun a enregistré une hausse non négligeable du chiffre d’affaires. Le secteur est passé de 209 milliards FCFA en 2019 à 210 milliards FCFA en 2020, permettant ainsi au Cameroun de conserver sa seconde position dans la zone Cima derrière la Côte d’Ivoire première du classement avec 415 milliards FCFA.
Le site informe que l’augmentation du chiffre d’affaires des assurances au Cameroun pourrait laisser croire à une amélioration du taux de pénétration auprès des populations, ce qui est pourtant loin d’être le cas dans les faits. En effet, malgré les performances enregistrées dans le secteur, le taux de pénétration de l’assurance dans le pays se situe encore à moins de 3%.