Encourager les femmes camerounaises à entrer dans l’écosystème financier. C’est l’objectif du programme Ellever, mis en place par le groupe Ecobank. La nouvelle agence installée dans la ville de Douala, capitale économique du pays a été inauguré mercredi 06 mars 2024 par Marie-Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff).
« En effet, grâce à leur présence, Ecobank souligne l’importance du programme Ellever et son engagement à soutenir les entreprises menées par les femmes et celles axées sur les femmes » souligne la banque sur sa page LinkedIn. Concrètement, le programme Ellever du groupe Ecobank va permettre aux femmes non seulement à entrer dans l’écosystème financier mais également à avoir accès aux services financiers et non financiers de cette banque.
Une initiative encourageante au moment où le taux de bancarisation connait une belle ascension au Cameroun depuis quelques années. Entre 2018 et 2022, le taux de bancarisation de la population camerounaise en activité est passé de 27,8 % en 2018 à 33,1 % en 2022, soit une augmentation de 5,3 %, en valeur relative. Les chiffres sont de l’Association des professionnels des établissements de crédits du Cameroun (Apeccam).
L’exclusion bancaire (les personnes dépourvues de comptes bancaires) touche beaucoup plus les femmes. On considère généralement qu’une personne est bancarisée si elle possède un compte dans une institution bancaire formelle, ce qui n’est pas très souvent le cas chez plusieurs femmes.
Selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS), le taux de bancarisation chez la population de 15 ans ou plus, qui mesure ici l’utilisation des services financiers offerts par les banques, se situe à 9,5% pour l’ensemble. Chez les pauvres, il est relativement plus élevé chez les femmes (7,8%) que chez les hommes (4,3%). Chez les non pauvres, le fait contraire est observé : 17,0% pour les hommes et 7,9% pour les femmes.
