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Corridor Douala-N’Djamena : La BAD valide un prêt de 209 milliards FCFA pour la reconstruction  

(Leconomie.info) - C’était au cours du Conseil d’administration de cette institution qui a eu lieu le 13 décembre 2024 en Côte d’Ivoire.

Le conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a approuvé le 13 décembre 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire, un prêt de 318,24 millions d’Euros (plus de 209 milliards FCFA) au Cameroun pour mettre en œuvre la quatrième phase du Programme d’appui au secteur des transports (Past4). C’est dans le cadre de la reconstruction du corridor économique Douala-N’Djamena-Section Ngaoundéré-Garoua.

Ce financement additionnel vient s’ajouter aux 12,24 millions d’Euros (plus de 8 milliards FCFA) du Fonds africain de développement (FAD), guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la BAD. La zone d’influence directe du programme se retrouve dans deux communes des régions de l’Adamaoua et trois communes de la région du Nord, hébergeant une population estimée à 5,68 millions d’habitants. En moyenne, les femmes représentent 51% de cette population et les jeunes de moins de 20 ans, plus de la moitié.

Serge N’Guessan, directeur général de la BAD pour l’Afrique centrale a indiqué que le choix politique des autorités camerounaises en faveur du relèvement constant, du niveau de service du corridor Douala-Ndjamena, long de 2100 km se justifie par le fait qu’il concentre près de 35% du Produit intérieur brut (PIB) du pays et dessert respectivement 35% et 20% des populations camerounaises et tchadiennes.

« La réhabilitation de la section la plus dégradée, Ngaoundéré-Garoua permettra d’améliorer la performance du réseau routier camerounais à l’effet de promouvoir la participation et l’investissement privé dans les secteurs agroindustriels, du transport et de la logistique, le long du corridor Douala-N’Djamena et facilitera en même temps, le commerce transfrontalier » a ajouté Serge N’Guessan.

Le projet prend en compte le développement socio-économique des populations le long du corridor en combinant des activités à même d’apporter, sur le plan national, une réponse au déficit infrastructurel, d’atténuer les poches de fragilité et d’accroître la résilience des populations vivant dans la zone, en particulier face au changement climatique.

Le programme met aussi l’accent sur les initiatives de promotion de la jeunesse et de réduction des inégalités hommes-femmes, ainsi que de soutien à l’industrie locale et à l’émergence d’un secteur privé à fort potentiel, autour de filières porteuses dans l’agriculture, l’élevage et l’agro-industrie.

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