La Belgique adopte de nouvelles normes de qualité pour suspendre l’exportation de carburants de basse qualité vers l’Afrique de l’Ouest, alignant ses standards avec ceux de l’Union européenne. Les nouvelles normes limiteront la teneur en soufre à 50 ppm, le benzène à 1% et le manganèse à 2mg/litre.
Ces carburants, avec une teneur en soufre pouvant atteindre 1 500 ppm, apprend-on, étaient exportés à des tarifs réduits vers des pays de l’Afrique de l’Ouest et centrale. Les nouvelles normes limiteront la teneur en soufre à 50 ppm, le benzène à 1% et le manganèse à 2mg/litre. Cette décision, qui entre en vigueur trois mois après la publication d’un décret royal, reflète une volonté de la Belgique de prévenir les risques sanitaires associés à l’exportation de carburants toxiques.
Selon le communiqué, les carburants destinés à l’exportation devront respecter « les mêmes normes de qualité que celles applicables aux carburants pour le marché européen ».
Dans l’ensemble, cette interdiction qui entrera en vigueur dans trois mois, intervient dans le cadre d’un arrêt royal dont l’objectif est de renforcer la qualité des carburants exportés à partir de l’Europe, notamment de Belgique en limitant les risques cancérigènes attribués à ces produits.
Les ports d’Amsterdam et Rotterdam étaient jusqu’à il y a peu des plaques tournantes majeures pour l’exportation de carburant trop polluant. Mais les Pays-Bas se sont attaqués au problème en 2023 ce qui a eu pour effet de placer Anvers à l’avant-plan.
« Trop longtemps, des carburants toxiques sont partis de la Belgique vers des destinations comme l’Afrique, entraînant une qualité de l’air extrêmement mauvaise et des risques carcinogènes », a regretté la ministre de l’Environnement, Zakia Khattabi.
« Avec cet arrêté royal, nous veillons désormais à ce que les produits interdits en Europe en raison de leur nocivité soient également interdits à l’exportation. Nous protégeons ainsi la santé des populations du monde entier », a fulminé Frank Vandenbroucke, vice-premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique de la Belgique qui emboite le pas aux Pays-Bas qui ont déjà pris une mesure similaire.