Les prévisions de l’OMC revues à la hausse par rapport à celles d’avril, annoncent une progression de 5,3% des exportations africaines de marchandises sur l’année 2025, contre 0,6% anticipé précédemment. Les importations, quant à elles, devraient bondir de 11,8%, un chiffre qui place l’Afrique en tête des régions du monde, loin devant l’Asie (+5,7%) et l’Amérique du sud (+8,8%). Cette dynamique s’explique, selon a dernière mise à jour du rapport « Global Trade Outlook and Statistitics » de l’OMC, publié le 7 octobre 2025, par une demande soutenue pour les biens liés à l’intelligence artificielle et aux technologies numériques, ainsi qu’une capacité d’adaptation face aux défis mondiaux.

En avril, l’OMC avait exprimé des inquiétudes face aux tensions commerciales, notamment dues à la hausse des tarifs douaniers imposés par l’administration Trump. Ces mesures, perçues comme un risque de fragmentation du commerce mondial, avaient conduit à des prévisions prudentes pour les échanges Sud-Nord. Pourtant, la vigueur observée au premier semestre 2025 a renversé la tendance, incitant l’OMC à revoir ses projections à la hausse, non seulement pour l’Afrique, mais pour l’ensemble des régions.

Les importations africaines, en particulier, se distinguent par leur dynamisme. Cette croissance exceptionnelle reflète les investissements croissants dans les secteurs stratégiques comme les télécommunications et les services informatiques. Des pays comme le Kenya et le Nigéria, qui misent sur la digitalisation, devraient tirer parti de cette tendance pour renforcer leur compétitivité. En revanche, les exportations de services commerciaux restent à la traîne, avec une croissance prévue de seulement 1,3% en 2025, contre 4,6% pour la moyenne mondiale. 

A l’échelle mondiale, le commerce de marchandises devrait croître de 2,4% en 2025, contre une prévision initiale de -0,2%, avant de ralentir à 0,5% en 2026. Cette accélération temporaire est attribuée à une anticipation des importations en Amérique du Nord avant l’entrée en vigueur de nouveaux tarifs, ainsi qu’à une demande accrue pour les technologies de pointe. En Afrique, les perspectives pour 2026 sont plus mitigées : les exportations devraient stagner, tandis que les importations ralentiraient à 5,4%, un niveau néanmoins supérieur à la moyenne mondiale.

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