L’agriculture est extrêmement sensible au changement climatique. A mesure que les températures sont élevées, les rendements des cultures diminuent, sans compter la propagation des mauvaises herbes et des parasites. De même avec la pluie, il existe une forte probabilité de baisse de la production. Selon une étude, « le changement climatique aura généralement des impacts négatifs sur l’agriculture et menacera la sécurité alimentaire au niveau mondial ».
Participant aux travaux de la COP 28, Kako Nubukpo, macroéconomiste togolais, fait savoir que les terres agricoles africaines ont perdu 20% de leur productivité, au cours des quarante dernières années, en raison du réchauffement climatique. Sur son compte Linknd, il fait un plaidoyer pour sauver l’agriculture familiale africaine. « Inversons la tendance pour la survie des agricultures familiales africaines », a-t-il mentionné.
L’Afrique regorge de ressources naturelles et humaines. Suivant la Banque africaine de développement (BAD), l’agriculture joue un rôle crucial sur un continent qui abrite plus de 900 millions d’habitants. Selon les estimations, 70 % de cette population dépend d’elle pour l’emploi à plein temps, et de nombreux Africains comptent sur l’agriculture pour une partie du revenu du ménage. Cependant, et malheureusement, « 200 millions d’Africains vivent dans l’insécurité alimentaire », déplore la Banque.
La question sur les changements climatiques est adressée au cours de la 28e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP 28) qui se tient depuis le 30 novembre dernier à Dubaï, jusqu’au 23 décembre. Cette conférence internationale réunit les pays signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ainsi que les acteurs et actrices du climat. Les travaux seront centrés sur le premier Global Stocktake (Bilan Mondial), la transition énergétique et la solidarité entre les pays du Nord et les pays du Sud. Au rang des priorités, il sera question de Rendre la conférence plus inclusive et accessible, appuyer les solutions d’atténuation pour augmenter les ambitions, de concentrer sur les conditions du Global Goal on Adaptation et améliorer le financement de l’adaptation, de progresser sur l’opérationnalisation du fonds pour les pertes et dommages créé à la COP 27, d’assurer un accès plus équitable aux financements climat.