Le Collège de surveillance multilatérale de la Cemac a tenu les travaux de sa 41e session ordinaire, les 1er et 2 avril 2024 à Douala, au Cameroun. Les assises ont permis d’établir le bilan de l’activité économique dans les pays de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale au cours des années 2022, 2023 (provisoire) et les perspectives pour l’année 2024. Présentant le rapport, Nicolas Beyeme-Nguema, commissaire chargé du département des politiques économique, monétaire et financière à la Cemac, a présenté un tableau de la Communauté en régression.
Représentant le président de la Commission auxdits travaux, celui-ci a fait savoir qu’en 2023, la baisse de la croissance dans la zone s’est accentuée, effet contraire au redressement amorcé en 2021, du fait de la bonne tenue du secteur non pétrolier. Ce qui a fait passer la croissance de 1,4% en 2021 à 2,9% en 2022.
En 2023, la tendance a changé. L’année est marquée par un ralentissement de l’activité économique, avec une croissance revenue à 2,1%. Au rang des facteurs ayant contribué à ralentir cette dynamique, la baisse du niveau des importations de la Chine dans les pays de la Cemac. Mais également, « une contraction plus prononcée du secteur pétrolier », comparativement à 2022, lit-on dans le communiqué de la Cemac.
Comme avec les autres membres de la Communauté, les échanges commerciaux entre la Chine et le Cameroun sont peu attractifs en 2022 où les Pays-Bas ont arraché la place de leader en matière d’exportation, à ce pays d’Asie. Celui-ci s’est finalement retrouvé à la sixième place dans l’ordre de classement des meilleurs acheteurs du Cameroun, alors qu’on lui connait sa position « naturelle » à la tête de la liste des demandeurs.
Même avec les importations on note un léger fléchissement. A ce niveau, la Chine va perdre 1,5 point mais va conserver sa première place en la matière.