En 2024, la centrale de Songloulou (348 MW de puissance installée) a injecté 38% de la production totale du Réseau interconnecté Sud (RIS). De janvier à avril 2025, elle est restée leader de la production d’électricité au Cameroun, suivi de Nachtigal (31%) et Edéa (21%). Au mois de mars 2025, elle a connu une baisse de régime de 3%.
L’infrastructure fait face à un défi structurel majeur, la Réaction alcali granulat (RAG), détectée dès les années 1980. L’anomalie se manifeste par des fissures, gonflements des bétons, et réduction des jeux des équipements. 11 milliards FCFA ont déjà été engagés dans la phase 1 du programme DAM Safety entre 2015 et 2024 et 60 milliards FCFA envisagés pour la deuxième phase pour la réhabilitation de cette infrastructure.
« Les opérations de maintenance effectuées depuis 2008 ont permis de conclure en 2020 suivant de nombreuses études et évaluations d’acteurs gouvernementaux que le barrage de Songloulou est stable » a indiqué Ahmadou Bivoung, directeur central de la production Eneo, pour rassurer les journalistes en visite dans cet aménagement le 08 mai 2025.
Le responsable a également indiqué que la phase 2 du programme DAM Safety est en cours, avec les premières études qui établissent la nécessité durant cette phase de mener des actions de renouvellement et de renforcement du barrage et de l’usine. Objectif, donner une nouvelle jeunesse et surtout d’allonger la durée de vie de l’aménagement de Songloulou d’au moins 30 ans.
Le programme d’investissements porte sur un ensemble d’actions destinées à sécuriser le barrage dans ses fondements, installer une technologie de pointe pour sa surveillance, réhabiliter et renouveler certains équipements de modulation à l’instar des évacuateurs de crues. En attendant la Centrale de Songloulou continue de jouer son rôle.