Selon le Bulletin officiel de la Côte de la BVMAC, aucune transaction n’a été enregistrée sur les actions ou les obligations lors des séances des 25 et 28 juillet 2025. Pourtant, des ordres d’achat et de vente étaient présents. Par exemple, souligne le document de 20 pages parcouru par l’Economie, 25 actions de la Société des Eaux minérales du Cameroun (SEMC) ont été demandées à 49 500 FCFA, tandis que 46 étaient offertes, sans qu’aucun échange ne se concrétise. Ledit Bulletin de la Côte indique également que, 809 actions de la Société Camerounaise de Palmeraies (SOCAPALM) ont été demandées à 46 750 FCFA, et 348 actions de la Société Commerciale Gabonaise de Réassurance (SCG-Re) offertes à 21 510 FCFA, sans aboutir à des transactions.
Un marché structurellement restreint
La BVMAC compte seulement six entreprises cotées : SEMC, SAFACAM, SOCAPALM, La Régionale Bank, BANGE, et SCG-Re, pour une capitalisation totale de 445,07 milliards FCFA, dont 64,67 milliards FCFA (14,5 %) sont flottants. D’après le bulletin de la Côte de la BVMAC, consulté par L’Economie, les profils d’entreprises qui montrent une forte concentration des actionnaires sont : SAFACAM, dont 80 % des actions sont détenues par la Société Anonyme Forestière et Agricole (SAFA) et la Société Nationale d’Investissement (SNI), et SOCAPALM dont 82,8 % des actions appartiennent à SOCFINAF et l’État camerounais. Et enfin, BANGE dont 91,06 % sont détenues par des actionnaires majoritaires. Ce faible flottant limite les volumes d’échange.
Des causes multiples
L’écart entre les prix d’achat et de vente bloque les transactions, comme observé pour SEMC dans le Bulletin Officiel de la Côte BVMAC publié le lundi 28 juillet 2025. De plus, la faible participation des investisseurs, due à une culture boursière limitée dans la CEMAC, freine l’activité. Enfin, la dominance des actionnaires majoritaires (80–92 % du capital) réduit l’offre d’actions disponibles, comme indiqué dans les profils d’entreprises (SEMC, SAFACAM, SOCAPALM, La Régionale, BANGE, SCG-Re).
Une éducation financière accrue pourrait stimuler la participation locale, recommande le Bulletin Officiel de la Côte de la BVMAC. L’introduction de nouvelles entreprises cotées dans des secteurs comme les télécommunications ou l’énergie élargirait l’offre. Des incitations fiscales pour les investisseurs institutionnels pourraient également dynamiser le marché. En attendant, les OPCVM, comme le FCP ASCA PATRIMOINE avec un rendement de 52,88 % depuis 2017, offrent une alternative plus liquide.
La BVMAC, avec son potentiel économique dans une région riche en ressources, reste entravée par sa faible liquidité. Sans réformes structurelles, elle risque de demeurer un marché de niche,