(leconomie.info) – A compter de ce 1er février 2023, le super passe de 630 FCFA à 730 FCFA et le gasoil de 575 FCFA à 720 FCFA.
C’est officiel. A compter de ce 1er février 2023, les prix des carburants à la pompe vont connaître une augmentation. C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public hier par Séraphin Magloire Fouda, Secrétaire général des services du Premier ministre. Ainsi, le prix du super passe de 630 FCFA à 730 FCFA le litre et le prix du gasoil passe de 575 FCFA à 720 FCFA. Pour ce qui est du prix du pétrole vendu par la Scdp aux industries, il est de 560,19 FCFA le litre. « Afin de garantir le pouvoir d’achat des consommateurs, les mesures sociales d’accompagnement on parallèlement été prises : le prix du pétrole lampant est maintenu à 350 FCFA par litre à la pompe, le prix du gaz domestique sur le marché reste gelé au niveau actuel, la rémunération des agents publics est revue à la hausse à un taux moyen de 5,2% » précise le communiqué de Séraphin Magloire Fouda.
Dans le même communiqué, l’on apprend que le gouvernement a proposé que le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) soit revalorisé à 41 875 FCFA. « Cette proposition « fera l’objet d’un examen concerté avec les partenaires sociaux, dans le cadre de la commission nationale consultative du travail » renchérit Séraphin Magloire Fouda.
Une hausse qui était prévisible
Les camerounais étaient déjà préparés à une hausse éventuelle du prix des carburants à la pompe. Surtout depuis le discours prononcé par le Chef de l’Etat Paul Biya, le 31 décembre 2022.« Le Cameroun, comme bien d’autres pays en Afrique et ailleurs, ne pourra pas indéfiniment échapper à un réajustement des prix des produits pétroliers s’il veut protéger ses équilibres budgétaires et poursuivre sereinement la mise en œuvre de sa politique de développement » avait déclaré le président de la République.
Pour garantir l’approvisionnement régulier du marché domestique en produits pétroliers et en gaz domestique,
en effet, l’Etat a dû augmenter le volume des subventions publiques, « au prix d’importants efforts budgétaires ». Ainsi, près de 700 milliards de Francs CFA ont été dépensés par le Trésor Public au titre des subventions pour les carburants et 75 milliards de Francs CFA pour le gaz domestique, faisait savoir le chef de l’Etat. Une somme conséquente qui représente 13% du budget annuel de l’Etat. La mission du FMI qui a séjourné au Cameroun du 5 au 18 janvier 2023 a souligné que le gouvernement a reconnu la nécessité de réduire les « les coûteuses subventions aux produits pétroliers, qui sont insoutenables au regard des prévisions actuelles des cours internationaux du pétrole ». Pour le FMI, les subventions aux prix des produits pétroliers représentent six fois le budget alloué à l’agriculture, quatre fois celui de la santé et plus de trois fois celui de l’énergie et de l’eau. « La réforme des subventions des prix à la pompe des produits pétroliers devrait s’accompagner de mesures visant à atténuer son impact sur les populations les plus vulnérables, notamment des transferts monétaires » préconise le FMI.