6219,81 carats. C’est la quantité de diamants produite par le Cameroun en 2024. L’année dernière, cette production de diamants avait généré au Trésor public 120 millions FCFA et cela représente une augmentation de presque 100% par rapport à la production de 2023, qui était estimée à 3 205,79 carats.
Selon le gouvernement, cette hausse substantielle témoigne de la dynamique croissante du secteur minier camerounais, un domaine qui, jusqu’à récemment, était moins développé comparativement à d’autres ressources naturelles du pays.
Fuh Calistus Gentry, ministre par intérim des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt), a regretté lors de la session du comité de pilotage du Secrétariat permanent du processus de Kimberley tenue vendredi 29 août 2025 à Yaoundé, que malgré cette progression remarquable du Cameroun, une partie importante des diamants produits échappe toujours au circuit officiel, alimentant ainsi un trafic illégal qui prive le Cameroun de revenus considérables.
« A date, seulement 25% de la production nationale est maîtrisée par le gouvernement, le reste est vendu à l’étranger. L’Etat doit mettre suffisamment de moyens pour acheter les 75% restants », a proposé le Minmidt. À titre d’exemple, en 2019, sur une production de 1 595 carats, seulement 654 carats avaient été exportés légalement.
L’exploitation des diamants au Cameroun demeure majoritairement artisanale, faute de mécanismes modernes de traitement et de valorisation et contrairement à d’autres pays miniers, le Cameroun ne dispose pas encore d’une industrie structurée pour transformer localement ces pierres précieuses.
« Lorsque les gens parlent de pourcentage (par rapport à l’agriculture et autres secteurs, ndlr), il n’y a jamais eu un secteur minier au Cameroun. Les gens parlent de contribution d’un secteur qui n’existe même pas encore au Cameroun. Ce n’est que maintenant que le Cameroun est en train de mettre en place cette stratégie pour que le secteur minier démarre. Les carrières de sable et toutes ces choses ne constituent pas des mines » avait déclaré Fuh Calistus Gentry, sur les antennes de africa24 TV.