Richard Evina Obam fait face à ses premières difficultés à la Caisse des dépôts et consignations. Les établissements de crédit lui donnent du fil à retordre. Difficile pour le tout premier directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDEC), de mener à bien ses activités. Pour cause, les banques ne déclarent pas (ou alors ne le font pas totalement) les fonds à transférer à la Caisse.
A ce jour, explique-t-il dans son communiqué, «beaucoup d’établissements de crédit n’ont pas effectué cette déclaration et ceux qui l’ont fait n’ont pas tenu compte des critères arrêtés, minimisant ainsi le volume des fonds destinés à être transférés à la CDEC ». Il invite par ailleurs tous les établissements de crédit à se conformer et procéder ainsi aux déclarations des fonds « dévolues à la CDEC et inscrits dans leurs livres».
Ce rappel à l’ordre fait suite à la lettre de Louis Paul Motaze, ministre des Finances, du 13 mars 2023, adressée au DG de la CDEC. Dans sa correspondance, il informait ainsi Richard Evina Obam qu’il avait saisi les établissements de crédits exerçant au Cameroun, leur demandant de déclarer les fonds et valeurs dévolues à la Caisse, au plus tard le 31 mars 2023. Il s’agit des comptes inactifs et des dépôts à terme (DAT) des administrations publiques, des Collectivités territoriales décentralisées, des établissements publics administratifs, et des entreprises du secteur public et parapublic.
N’ayant pas obtempéré, le DG CDEC a fait une nouvelle note pour réitérer les propos du Minfi et proroger le délai de transmission au 12 avril de l’année en cours. Tout ceci est pourtant resté sans suite.
La CDEC a été créée par une loi du 14 avril 2008. Sa mission principale est de collecter, sécuriser et rentabiliser sur le long terme les ressources généralement «oisives », pour les orienter vers l’accompagnement des politiques publiques. L’organe prend finalement un envol le 20 janvier 2023, avec la nomination des premiers dirigeants, par le Président de la République.