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Industrialisation : Les Zones économiques spéciales du Cameroun sous-exploitées

(Leconommie.info) - Le pays est parmi les 5 qui abritent le plus grand nombre en Afrique, suivant un rapport du ministère sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

Le Cameroun figure parmi les 5 pays africains qui abritent le plus grand nombre des zones économiques spéciales (ZES). Le pays arrive à la 5e position de ce classement avec 9 zones recensées derrière les pays comme le Kenya qui en compte 61, le Nigeria 38, l’Éthiopie 18, et l’Égypte 10. 

Toutefois, le ministère sénégalais, auteur de cette étude, relève qu’en ce qui concerne les domaines d’activités, les ZES africaines ne sont pas suffisamment spécialisées. Ainsi, 89% d’entre elles sont multisectorielles (agro-alimentaire, équipements et appareils, produits pharmaceutiques, etc.). Seuls l’Éthiopie (Hawassa/textile), le Gabon (Nkok/bois) et le Maroc (Tanger Med et Kénitra/industrie automobile et industrie aéronautique) ont jusqu’ici développé des zones spécifiques pour exploiter leurs avantages comparatifs dans des secteurs bien déterminés.

« Le nombre des zones économiques spéciales (ZES) ne cesse d’augmenter en Afrique, mais leurs performances restent en deçà des objectifs fixés en termes d’industrialisation, d’attraction des investissements directs étrangers (IDE) et de création d’emplois », peut-on lire.

Cette situation, explique le rapport, est tributaire à l’enclavement d’un nombre non-négligeable de ces zones, les défaillances dans la chaîne d’approvisionnement en intrants, les coûts énergétiques élevés et les problèmes de gouvernance…

Par ailleurs le document souligne que les ZES sont pénalisées par l’exclusion des produits qui y sont issus des régimes de préférences commerciales établis par certaines communautés économiques régionales comme l’espace Cedeao, l’Uemoa, et la zone arabe de libre-échange, en raison des prix compétitifs que peuvent proposer les entreprises implantées dans ces zones par rapport aux entreprises de droit commun qui exportent sur le même marché sans bénéficier des mêmes avantages. « D’où l’intérêt d’une profonde réflexion sur les moyens de faire bénéficier les entreprises implantées dans les ZES des avantages de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) sans trop pénaliser les entreprises de droit commun », alerte le document.    

Définies comme des espaces d’accueil d’activités économiques qui ont pour vocation d’offrir un ensemble d’infrastructures et de services qui assurent aux entreprises les meilleures conditions d’exercice de leurs activités, les ZES sont répandues dans les pays en développement. Ces dernières permettent aux décideurs politiques d’attirer les investissements directs étrangers et à améliorer les taux d’exportation et de création d’emplois.

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