(leconomie.info)- Les localités de Fotokol ; Hile Alifa ; Logone-Birni, Waza et Zina vont bénéficier de cet appui dans le cadre du Projet de relance et de développement de la région du Lac Tchad (Prolac).
Déjà suffisamment défavorisée de par sa position géographique, son climat et le manque d’infrastructures sociales, la région de l’Extrême-Nord continue d’être le terrain de prédilection des membres de la secte terroriste de Boko Haram. La région reste pénalisée par un manque d’infrastructures, la faiblesse de l’accès aux services de base et l’impact sévère du changement climatique sur les ressources naturelles et les moyens de subsistance. L’Extrême-Nord affiche des indicateurs économiques et de développement inférieurs aux niveaux moyens des quatre pays riverains (le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad).
La diminution de l’investissement, des échanges et de la productivité, ainsi que de la destruction du capital physique et humain (notamment sous l’effet des déplacements forcés et de la dégradation de l’éducation et des soins de santé), sont les principaux facteurs de ralentissement de la croissance imputables aux conflits. Ensemble, ces facteurs entraînent une baisse durable de la capacité de production de l’économie dans cette partie du pays.
C’est dans ce contexte que le Projet de relance et de développement de la région du Lac Tchad (Prolac), à travers le financement de la Banque mondiale, a entrepris de mettre sur pied, des microprojets au sein des communes de Fotokol ; Hile Alifa ; Logone-Birni, Waza et Zina. Il s’agit entre autres de la construction des hangars et des entrepôts dans certains marchés des communes concernées.
Pour mémoire, en mai 2020, le Groupe de la Banque mondiale a approuvé deux opérations de l’Association internationale de développement (IDA), d’un montant total de 346 millions de dollars (plus de 212 milliards FCFA), destinées à financer le renforcement de la résilience et des moyens de subsistance dans la région du lac Tchad, à la frontière avec le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad.
La Banque mondiale précise que l’insécurité ambiante depuis 2009, entretenue par des groupes rebelles, empêchent plus de 49 millions de personnes de gagner leur vie à travers la pêche, l’élevage ou l’agriculture, aggrave encore la situation.