Starlink, une société de services Internet par satellite appartenant à SpaceX et fondée par le milliardaire américain d’origine sud-africaine Elon Musk, vient de signer avec le géant français des télécoms Orange, un partenariat stratégique, pour faciliter son entrée sur le marché africain.
En effet, l’accès à Internet reste un défi majeur en Afrique. Les infrastructures terrestres traditionnelles déployées peinent à répondre aux besoins d’une population sans cesse croissante, et leur maintenance s’avère onéreuse. D’après données de l’Internet Society, le taux de pénétration d’Internet en Afrique est de 43 % depuis décembre 2021. En Afrique centrale, 39 % de la population vit en dehors d’une zone de couverture du haut débit mobile, tandis que 16 % sont dans la même situation en Afrique de l’Ouest, 13 % en Afrique de l’Est et 12 % en Afrique australe.
Conscient de cette situation, et au regard du potentiel économique que cela représente, Elon Musk joue toutes ses cartes. Grâce à son rapprochement avec Orange, la société de Musk entend exploiter les infrastructures de télécommunications de l’entreprise française, présente dans plus de 18 pays en Afrique. Cette démarche, selon certains experts, vise à contourner certains obstacles réglementaires rencontrés par Starlink dans certains pays du continent. Starlink proposera une couverture Internet par satellite à des zones peu ou pas desservies par les réseaux existants.
Une conquête méthodique qui menace les opérateurs traditionnels
L’arrivée de Starlink, le fournisseur de connectivité par satellite à basse orbite, met en ébullition le paysage de la connectivité en Afrique. Déjà présent dans plusieurs pays africains, la société prévoit d’étendre ses services à 20 nouveaux marchés à fin décembre 2025, dont la Côte d’Ivoire, la RDC, Tanzanie, la Tunisie, le Tchad, le Niger, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, le Burkina Faso, le Togo, le Gabon, la République du Congo, l’Angola, la Namibie, le Lesotho et les Seychelles.
En 2026, Starlink se concentrera sur quelques autres marchés stratégiques d’Afrique centrale et orientale comme l’Ouganda, le Cameroun, la Guinée équatoriale, Maurice et les Comores.
Cette expansion rapide suscite des interrogations concernant son impact sur les opérateurs télécoms historiques et les dynamiques de marché. En effet, la concurrence de Starlink représente une menace directe pour les opérateurs de télécommunication traditionnels. L’incertitude réglementaire couplée à l’essor de Starlink pousse les opérateurs à forger de nouvelles alliances et à revoir leur offre de services afin de rester compétitifs.
Derrière l’apparente simplicité des services de connectivité se cachent des enjeux économiques, technologiques et géopolitiques complexes. Starlink cible principalement des marchés à fort potentiel en zone rurale ou mal desservie.
Starlink déclaré illégal au Cameroun
En avril 2024, le gouvernement camerounais par le biais du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) avait sommé l’entreprise SpaceX de suspendre ses services d’internet par satellite dans le pays.
« J’ai déjà reçu la directrice Afrique de Starlink et nous lui avons dit que le marché camerounais est ouvert, mais réglementé. Il faut avoir une licence et nous leur avons donné les conditions pour le faire. Mais, il se trouve que comme le coût des forfaits d’Internet par satellite de Starlink est bas et que nous vivons le phénomène de la mondialisation, quelques Camerounais se sont procurés des équipements Starlink qui sont très faciles à manipuler. Il suffit d’avoir l’équipement Starlink, d’avoir un code, vous le branchez et vous êtes connecté. Avec tous les risques que cela comporte », avait expliqué Minette Libom Li Likeng lors du lancement du programme Industry Maker Academy (Ima24), par Digital Transformation Alliance et InnoTech Lab, le 4 avril 2024 à Yaoundé.
La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, avait précisé que les procédures sont en cours pour régulariser la présence de Starlink dans le pays. De son côté, Starlink avait assuré travailler « le plus rapidement possible » pour obtenir les approbations réglementaires nécessaires des gouvernements du monde entier, y compris celui du Cameroun, afin d’être autorisé à offrir ses services dans le plus grand nombre de lieux possible.
Un commentaire
D’après une certaine analyse, certains pays africains refuseraient à Starlink de s’installer sur leur territoire tout simplement parce que cela leur empêchera de couper internet volontairement dans certaines villes ou régions.
Imaginez par exemple qu’un gournement commet un génocide sur un peuple et que cela est filmé par un citoyen, en coupant internet, on empêchera à ce dernier de publier la vérité (ceci n’est qu’un exemple).
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