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Afrique Centrale : Les défis de la distribution d’eau évalués

(leconomie.info) – Les directeurs généraux des sociétés d’eau du continent étaient  réunis du 26 au 27 janvier 2023 à Yaoundé, au Colloque international de l’Association africaine de l’eau (AAE).

L’eau c’est la vie. L’accès à l’eau potable  est un droit fondamental de l’Homme de même que les infrastructures améliorées d’assainissement.  Pendant deux jours l’Association africaine de l’eau (AAE) a tenu des travaux dont l’objectif global était de contribuer à booster la performance financière des sociétés d’eau par la maîtrise des pertes techniques, commerciales et des fraudes sur les réseaux de distribution d’eau potable des sociétés d’eau en Afrique Centrale.

Les assises visaient à fournir aux participants un aperçu des défis spécifiques des sociétés d’eau ; quelques expériences de réussites, à travers des solutions innovantes ; des solutions de quelques fournisseurs d’équipements techniques et technologiques permettant de maîtriser à plusieurs niveaux ces pertes, des opportunités d’échanges avec les partenaires financiers sur les options de financement avec des retours sur investissements rapide permettant d’endiguer ces pertes.

Blaise Moussa, Directeur général de la Camwater, par ailleurs  Vice-président de l’AAE pour l’Afrique Centrale, a précisé que «les enjeux de ces deux jours de réflexion sont énormes et la survie de nos entreprises en dépend. Mais ensemble, nous réussirons en traçant, à l’issue de ce colloque, les sillons d’un nouveau modèle de société de production et distribution de l’eau potable dans la sous-région Afrique Centrale».

Dans le monde et particulièrement dans les pays en voie de développement, les sociétés de distribution d’eau potable sont confrontées à de nombreux défis.  Notamment, celui de l’Eau Non Facturée (ENF). Celle-ci se définit comme étant la différence entre le volume d’eau potable émis dans le réseau de distribution et celui effectivement facturé aux consommateurs. Ce qui affecte significativement la santé financière des sociétés induisant «une augmentation des charges d’exploitation, le manque à gagner et le gaspillage de la ressource en eau ». D’après la Banque mondiale, les pertes sont évaluées à près de 32 milliards de mètres cubes par an, dont la moitié dans les pays en développement. Un manque à gagner flagrant qui justifie la tenue des travaux de Yaoundé, dont le thème était  «Viabilité financière des sociétés d’eau en Afrique : maîtrise des pertes commerciales et des fraudes sur le réseau d’eau potable».

300 participants ont pris part à ces travaux dont des représentants des responsables des sociétés d’eau des pays de la sous-région ainsi que de quelques représentants des autres régions, notamment de la Côte-d’Ivoire, du Burkina-Faso et de l’Ouganda.

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