« Lutte contre l’insécurité alimentaire au Cameroun, le Minresi et l’Irad en mode relance ». Tel est le titre d’une tribune qui a été publiée le mercredi 6 avril 2022 dans les colonnes de Cameroon Tribune par les chercheurs de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) sous la direction de Dr Noe Woin, directeur général de cette institution.
Dans cette tribune, les chercheurs soulignaient que malgré les avancées de la recherche agricole, les moyens financiers et le partenariat technique très limités ne permettent pas une transformation à grande échelle de la chaine de valeur du blé au Cameroun.
C’est dans ce contexte que Paul Biya, président de la République du Cameroun a décidé d’octroyer, sur une période de 5 ans, une subvention de 10 300 000 000 de FCFA à l’Irad. Ce financement souligne Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la présidence de la République dans une correspondance adressée le 5 juillet 2022 à Louis Paul Motaze, ministre des Finances est destiné au développement de la production et de la transformation du blé au Cameroun.
La mise à disposition de cette subvention sera échelonnée ainsi qu’il suit : 1ère année (2022) : 3 milliards de FCFA, 2ème année (2023) : 2 milliards 750 millions de FCFA, 3ème année (2024) : 3 milliards 100 000 000 de FCFA, 4ème année (2025) : 1 milliard de FCFA, 5ème année (2026) : 450 millions de FCFA. Ce financement arrive à point nommé, car, aura un impact positif sur la balance commerciale.
Suivant les données du Centre international du commerce, le Cameroun a dépensé plus de 548 milliards de FCFA pour l’importation du blé au cours de la période 2012-2017. En 2020 seulement, le pays a importé 860 000 tonnes de blé pour un coût de plus de 156 milliards de FCFA.
Selon l’Irad, les prévisions démontrent que ce chiffre sera en hausse de 30 000 tonnes en glissement annuel. « Par projection faite par le ministère du Commerce et les opérateurs de la filière, les chiffres augmenteront approximativement autour de 900 000 tonnes d’importations en 2022 » précise les chercheurs de l’Irad.
