Un emprunt extérieur, est une dette qu’un pays contracte auprès de prêteurs étrangers (organisations internationales, gouvernements étrangers, banques étrangères, etc. Les fonds issus de ce type d’opération aident le plus souvent à financer des projets de développement ou encore à combler d’autres besoins économiques. Pour le compte de l’exercice 2026, le Cameroun entend initier un emprunt extérieur de 650 milliards FCFA, même si l’ambition reste tributaire de la validation par la loi de Finances. Les fonds, s’ils sont mobilisés, devraient permettre de couvrir les besoins de financement du Cameroun. Dans cette dynamique, d’autres opérations de différentes natures sont prévues dans le Document de programmation économique et budgétaire 2026-2028.
Pour des besoins généralisés estimés à 2 124,3 milliards en 2026, « y compris le remboursement des crédits de TVA de 84 milliards », le Gouvernement « va recourir aux tirages extérieurs sur prêts-projets (824,4 milliards), aux appuis budgétaires (157,6 milliards), aux émissions de titres publics (350 milliards), au tirage de ses réserves bancaires à la BEAC (184,3 milliards) », outre l’emprunt international de 650 milliards FCFA, précédemment évoqué.
En dehors du financement budgétaire, l’Etat a d’autres charges de financement à supporter, notamment le remboursement de la dette et le paiement des arriérés. Ainsi, en 2026, l’ensemble des charges liées à ces opérations est évalué à 2 050,2 milliards contre 2 318,2 milliards de FCFA en 2025, soit une baisse de 68,0 milliards FCFA, « justifiée essentiellement par le poste relatif à l’apurement des restes à payer du trésor et de la dette flottante ». Entre 2027 et 2028, les opérations liées au remboursement de la dette de l’État et au paiement des arriérés sont projetées à 1 839,5 milliards en moyenne, en diminution de 18,3%.
Suivant le document, « en mettant en relation les projections des recettes propres de l’Etat et ses dépenses, déduction faite des remboursements des crédits de TVA, il se dégage un déficit budgétaire global de 74,1 milliards en 2026 contre 295,6 milliards en 2025 ; soit une diminution du besoin de financement budgétaire de 221,5 milliards. Au cours de la période 2027-2028, le solde budgétaire devrait être excédentaire de 128,9 milliards en moyenne ».
Cependant, il faut noter que le cadrage budgétaire au cours de la période 2026-2028 reste exposé à plusieurs facteurs de risques, pouvant impacter ces projections. Sur le plan macroéconomique par exemple, la dynamique de croissance projetée à moyen terme est adossée sur la mise en œuvre de divers programmes et projets dont le P2I, le PIISAH et le barrage de Nachtigal. Une seule limite à ces projets remettrait en cause les projections émises.