Cameroun : Le secteur de l’éducation demeure sous financé
(Leconomie.info) L’Institut national de la Statistique a publié le 6 juin 2024, le rapport d’analyse de ce secteur, pour le compte de l’exercice 2022.
Le financement de l’éducation au Cameroun reste en deçà des objectifs visés. Il est insuffisant au regard des standards internationaux de 4 à 6% du PIB et d’au moins 20% des dépenses courantes. Le constat est de l’Institut national de la Statistique (INS), dans son rapport d’analyse de l’annuaire statistique du secteur de l’éducation et de la formation au Cameroun en 2022.
Entre 2019 et 2022, la part du budget de l’Etat (hors dette) allouée au secteur de l’éducation a connu une augmentation de 18,74% en 2019 à 19,43% en 2021. En 2022, elle enregistre une baisse de 1,16%, soit 18,27%. « Cette allocation est légèrement en deçà des 20% recommandés par les partenaires techniques internationaux du secteur de l’éducation », indique l’INS.
Par branche, les enseignements secondaires et l’éducation de base absorbent respectivement 59% et 31% en moyenne, soit 90% des allocations budgétaires. La part du primaire est en dessous des 45% recommandés. « L’éducation est loin d’être gratuite pour les familles. En effet, elles contribuent de manière importante aux dépenses d’éducation soit à hauteur de 31% et de 21% respectivement pour le primaire et le secondaire des dépenses d’éducation du pays », précise le document. Par rapport à la moyenne des pays en développement (4%), le budget demeure faible, même s’il y a une tendance évolutive du PIB. En 2020, il représentait 3,2%. Un an après, il a chuté pour se situer à 3,1% avant de remonter à 3,4% en 2022, selon la loi des règlements du Minfi (2020-2022).
La Stratégie nationale de développement (SND30) a inscrit quelques orientations dans le domaine de l’Education et de la Formation. Ainsi, la vision à l’horizon 2030 est celle de « promouvoir un système éducatif à l’issue duquel tout jeune diplômé est sociologiquement intégré, bilingue, compétent dans un domaine capital pour le développement du pays et conscient de ce qu’il doit faire pour y contribuer ».
Les objectifs stratégiques poursuivis sont entre autres, garantir l’accès à l’éducation primaire à tous les enfants en âge de scolarisation ; atteindre un taux d’achèvement de 100% au niveau primaire ; réduire les disparités régionales en termes d’infrastructures scolaires et de personnel enseignant ; et accroître l’offre de formation professionnelle et technique de 10% à 25% au secondaire et de 18% à 35% au niveau supérieur. Les axes sur lesquels s’appuyer sont accès et équité, qualité et employabilité et enfin renforcement du système éducatif.