Marché des titres publics : Plus de 4 milliards FCFA mobilisés par Bons et obligations assimilables en 2023
(Leconomie.info) Selon la Banque centrale dans son récent rapport sur la Politique monétaire, le marché, dans tous ses compartiments (primaire et secondaire), a été dynamique.
Le marché des titres publics de la BEAC s’est caractérisé par une baisse des taux de couverture des émissions, une augmentation des coûts d’émission ainsi qu’une hausse du volume des opérations sur le marché primaire, entre décembre 2022 et décembre 2023. Toutefois, « le dynamisme du marché des valeurs du Trésor, observé depuis trois ans, s’est consolidé au cours de la période sous revue », explique la Banque centrale dans son rapport sur la politique monétaire des pays de la Cemac, publié en mars 2024.
En effet, le marché primaire a affiché un encours des valeurs du Trésor en augmentation de 20,9 % passant ainsi à 6 413,1 milliards en décembre 2023. Les montants levés au cours de cette période par les Trésors nationaux se sont situés à 4 336,3 milliards entre décembre 2022 et décembre 2023 contre 3 658,2 milliards entre décembre 2021 et décembre 2022.
Dans le détail, au cours de cette période, 378 appels d’offres sur les bons et les obligations du Trésor assimilables ont permis de mobiliser un montant total de 4 336,3 milliards FCFA, soit 2 435,3 milliards FCFA en bons du Trésor assimilables (BTA) et 1 901 milliards FCFA en obligations du Trésor assimilables (OTA).
Les BTA de 52 semaines sont les moins émis
Les bons de 52 semaines ont été les moins émis en 2023. Ils représentent un montant global de 401,9 milliards FCFA, sollicités en majorité par les Trésors publics du Congo pour 136,6 milliards FCFA, du Gabon (79,9 milliards FCFA), du Cameroun (70,4 milliards FCFA), de la Guinée Equatoriale (61,3 milliards FCFA) et du Tchad (48,11 milliards FCFA).
Parallèlement, les bons à 26 semaines sont restés les plus prisés, avec un montant total émis de 1 353,6 milliards FCFA. Soit 55,6 % du total des émissions de BTA sur la période. Le Tchad vient en tête des émissions à ce niveau avec un score 82,9%, suivi du Cameroun qui arrive à la deuxième place du classement avec une part de 70,9%. La République Centrafricaine (68,9 %), Gabon (51,2 %), Congo (35,8 %) et Guinée Equatoriale (35,6 %),
Les BTA à 13 semaines arrivent en deuxième position avec un montant émis de 679,8 milliards FCFA. Ici, c’est le Congo qui mène la danse avec 368,7 milliards FCFA sur ce segment. 159,9 milliards FCFA pour le Gabon et 151,2 milliards FCFA pour le Cameroun.
S’agissant du segment des OTA, il a été animé par le Congo (1 022,6 milliards FCFA), le Gabon (494,5 milliards FCFA), le Tchad (172,4 milliards FCFA), Cameroun (106,6 milliards FCFA) et la République centrafricaine (105 milliards FCFA).
« Par maturité, les émissions d’OTA sont dominées par les instruments à 3 ans (679 milliards), à 2 ans (396,6 milliards), à 4 ans (287,3 milliards) et à 5 ans (224,4 milliards), qui concentrent plus des trois quart (83,5 %) des montants levés en OTA sur la période sous revue. Les OTA de 10 ans émis par le Cameroun, le Congo et le Gabon ne représentent que 2,1 % du volume global », précise le rapport.
En pourcentage du PIB, l’encours des titres publics de la Cemac a « fortement » progressé de 0,1 % en décembre 2011, date de lancement du marché des titres publics, à 3,8 % du PIB en 2020, puis à 9,9 % de PIB à fin décembre 2023.