En vue de porter à 5000 MW d’ici à 2030 volume total de production nationale de l’électricité, le gouvernement envisage de construire un nouveau barrage hydroélectrique sur le fleuve Sanaga. Dans ce sens, le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba a signé le 26 janvier 2024 à Yaoundé, un protocole d’accord avec l’entreprise camerouno-américaine Cam-Hydro USA S.A.
« L’accord que nous venons de signer aujourd’hui, représente véritablement le point de départ de la préparation de l’aménagement hydroélectrique de Minkouma. Il convient de dire que nous avons commencé à travailler sur ce projet depuis un certain temps, mais il fallait attendre le très haut accord du chef de l’Etat, qui nous donne toute la légitimité. Et, en vertu du protocole d’accord qui vient d’être signé, nous pouvons donc véritablement engager les démarches au plan formel, à la fois, au niveau de la préparation technique du projet, et la formalisation des accords avec tous nos partenaires internationaux », a déclaré Justin Ntsama, Président directeur général de Cam-Hydro.
Selon le dossier de présentation du projet, consulté par l’Economie, l’ouvrage dont le coût total est estimé à quelques 500 milliards de FCFA, va livrer ses premiers mégawats en janvier 2030, permettant ici au Cameroun d’atteindre la barre de 5000 MW, nécessaire pour satisfaire à la demande locale, et à celle de certains pays voisins, à l’instar du Tchad.
« Nous sommes vraiment fiers de la signature de l’accord entre Cam-Hyro USA, et le gouvernement du Cameroun. Parce qu’on sait que l’énergie, l’électricité durable et accessible sont les plateformes sur lesquelles, le futur économique du pays sera construit. Avec la construction du barrage, l’énergie commencera à être produite de là en 2029, et en 2030, je crois que les Camerounais vont voir les résultats. Je crois qu’avec ce barrage on aura la possibilité de faire monter la coopération bilatérale entre les Etats-Unis et le Cameroun », a confié Christopher Lamora, ambassadeur des Etats Unis au Cameroun.
Le projet intègre les lignes et postes de transport et sera financé à 30 % sur fonds propres, et 70 % sur emprunts locaux et internationaux. A terme, il devra porter la puissance installée du pays à 5000 MW. De mémoire, la puissance installée à date, est d’environ 1600 MW. Avec l’arrivée de Nachtigal (420 MW) et Lom Pangar (30MW), annoncés pour 2024, cette puissance installée tournera autour de 2000 MW.
