Le 7 novembre 2023, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a approuvé une proposition en vue de l’augmentation « notable » des quotes-parts de l’institution. Il est ainsi proposé au conseil des gouverneurs, une augmentation de 50 % des quotes-parts affectées aux pays membres, au prorata de leurs quotes-parts actuelles. Ce qui devrait préserver «la stabilité financière mondiale en permettant au FMI de disposer de davantage de ressources permanentes et de devenir moins tributaire de l’emprunt », selon le FMI.
Si la proposition est validée, le niveau des ressources empruntées, comprenant les accords d’emprunt bilatéraux et les Nouveaux accords d’emprunt (NAE), «sera réduit afin de maintenir la capacité de prêt actuelle du FMI». L’augmentation des quotes-parts pourrait être bénéfique pour les Etats membres, notamment les pays émergents qui seraient admissibles aux volumes plus importants de crédits. Cependant, les Etats pour en profiter, devraient pouvoir à leur tour, faire grimper leur caution auprès du FMI, en fonction de leur part dans le capital du Fonds.
Pour un pays comme le Cameroun, il va devoir faire recours au compte de réserves extérieur logé au Trésor français, s’il veut participer à cette opération. D’après certains experts, l’augmentation des quotes-parts ne profiterait vraiment pas aux pays africains, du fait de leur volume assez faible dans la participation au capital de l’institution. Le Cameroun, moteur économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, ne participe qu’à hauteur de 0,06%.
«Cette augmentation proposée des quotes-parts intervient à un moment complexe pour l’économie mondiale et les pays membres du FMI. Dans un esprit de coopération internationale, j’espère que cette proposition bénéficiera du soutien le plus large possible de la part des pays membres et que nous nous dirigerons ensuite vers un réalignement des quotes-parts dans le cadre de la 17 e révision», a déclaré Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI. Toutefois, cette augmentation reste soumise à l’examen du conseil des gouverneurs en vue de conclure la 16 e révision générale des quotes-parts et procéder à une augmentation notable de ces dernières.
Outre la hausse des quotes-parts, le Conseil d’administration a également fait la proposition d’entamer une réflexion pour définir, d’ici à juin 2025, des approches possibles qui guideront le réalignement futur de celles-ci.
Toutefois, la mise en œuvre de ces orientations devrait commencer après l’achèvement de la 16 e révision.