Cette prévision a été faite lors de la 2e session ordinaire de l’année, du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), tenue le 14 juillet 2022, à Douala.
A l’ordre du jour, l’évolution de la conjoncture économique et les perspectives macroéconomiques mises à jour tant au niveau international que sous régional. Les assises d’hier étaient la première rencontre en présentiel du Comité de politique monétaire, depuis décembre 2019. A Douala, les travaux de la 2e session ordinaire de l’année se sont tenus sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli, Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).
Les observations font état d’une détérioration progressive des perspectives économiques mondiales ainsi que l’accélération des tensions inflationnistes, du fait de la crise en Ukraine. Ce qui fait planer l’ombre d’une récession dans plusieurs pays. Les prévisions de la Banque mondiale évoquent d’ailleurs un ralentissement de l’économie mondiale, avec une croissance baissière de 2,9% en 2022, après l’ascension de 5,7% l’année dernière.
Au niveau de la sous-région, la tendance est plutôt haussière, d’après le Comité de politique monétaire de la BEAC. Pour cette année 2022, la hausse des prévisions de croissance est due à «l’évolution favorable des termes de l’échange de la Cemac et du dynamisme de tous les secteurs d’activités ». Les prévisions du CPM sont basées sur 4 points. Spécifiquement, elles tablent sur un taux de croissance du PIB réel de 3,5% en 2022 et de 3,3% l’année prochaine, loin du 1,5% de 2021.
En deuxième point, l’on prévoit également une accélération des pressions inflationnistes, en moyenne annuelle à 3,8% en 2022 et à 3,6% en 2023, contre 1,6% l’année dernière, un excédent du solde budgétaire base engagements, hors dons, à 1,2% du PIB pour cette année, «avant de revenir déficitaire à -0,1% du PIB en 2023, contre -2,2% du PIB en 2021 ». Toutefois, le Comité prévoit également un solde du compte courant, transferts inclus, excédentaire à 4,6% pour l’année 2022, et de 2,2% l’année d’après, contre -1,4% du PIB en 2021.
Sur le volet monétaire, « le taux de couverture extérieure de la monnaie remonterait à 74,4% en 2022 après 64,0% en 2021, tandis que les réserves de change croîtraient légèrement à 3,59 mois d’importations de biens et services à fin décembre 2022, contre 3,55 mois à fin décembre 2021 ».