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Yaoundé : Ces quartiers qui attendent toujours d’être approvisionnés en eau

(Leconomie.info) Dans l’espoir de voir le précieux liquide couler des robinets, les populations se débrouillent comme elles peuvent. Reportage.

L’on croyait que la mise en service officielle du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (Paepys) devait mettre fin aux problèmes d’eau dans la cité capitale. Que non. Les problèmes d’approvisionnement en eau potable persistent. Comme avant, plusieurs quartiers n’ont toujours pas accès au précieux sésame.

Sylvie K est une habitante du quartier « Eleveur » dans le 5ème arrondissement de Yaoundé.  Elle révèle que ce secteur n’a pas d’eau depuis que les travaux de construction de la route principale du quartier Nkolmesseng a débuté il y a deux ans. « Depuis lors, nous sommes obligés de nous débrouiller comme nous pouvons. Nous profitons de la générosité des voisins qui ont le forage pour nous approvisionner en eau en espérant que tout reviendra dans l’ordre le plutôt » explique Sylvie.

Si à Nkolmesseng, les populations savourent la route bitumée, elles restent confrontées aux problèmes d’eau. « Avant les travaux de la route, on attendait 4 jours pour avoir de l’eau.  Actuellement les problèmes d’eau persistent » souligne Justin T, un habitant de ce quartier. Non loin de Nkolmesseng, à Essos et à Mvog Ada, les populations rencontrent depuis très longtemps les problèmes d’eau.

« Au niveau de Mvog Ada, nous nous approvisionnons en eau chez des religieuses au carrefour Corneillet, moyennant une petite motivation. Le récipient de 10l coûte 10 FCFA, 20 l, 20 FCFA ainsi de suite. Il faut souligner que l’approvisionnement se fait entre 4h et 9h du matin, ce qui fait qu’il y a souvent beaucoup d’affluence. Moi je dépense environ 2 000 FCFA par semaine pour l’eau » relate Tagne, détenteur d’un petit restaurant au quartier Mvog Ada. Il ajoute : « dans la majorité des ménages ici, les compteurs ont été enlevés. Imaginez que vous n’avez pas d’eau et tout le temps on vient vous donner les factures d’entretien du compteur. C’est énervant ».

A « Nkolzié » un autre quartier de la cité capitale, l’Economie apprend que les robinets de la Cameroon water utilities Corporation (Camwater) sont à sec. Dans cette partie de la ville, les populations s’approvisionnent beaucoup plus via les forages, les sources et les puits. « Nous avons enlevé les compteurs de Camwater pour éviter de payer les frais d’entretien » commente un habitant de la zone. A Nkoabang, Mimboman, Ngousso (de transformateur à petrolex), à Awae (Ewankang) et la liste est loin d’être exhaustive, l’eau se fait rare. « L’Etat doit vraiment redoubler d’efforts pour fournir de l’eau aux populations qui chaque jour souffrent. En consommant de la mauvaise eau, ils sont même exposés aux maladies » regrette Marius Onana.

Reconfiguration du Paepys

Afin de permettre au maximum de personnes de bénéficier du Paepys, un projet de reconfiguration a été initié. Il s’agit de l’intégration de la totalité de la production du Paepys dans le réseau de distribution actuel de la Camwater.  La mobilisation des ressources est encore en cours. Cette initiative vise le renforcement des installations qui présentent à date des faiblesses.

Dans le détail, « il est prévu dans le cadre de ce projet, la réalisation de nouvelles stations de pompage et de reprise, la construction de nouveaux réservoirs de stockage, l’extension des réseaux secondaires et tertiaires, et le branchement d’au moins 100 mille nouveaux ménages », a précisé le Ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba.

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