Entretien

Willy Sob : « Nous envisageons la production du vin à base des avocats locaux »

(Leconomie.info) - Le Camerounais Willy Sob envisage de fabriquer du vin à base des fruits d’avocat. L’entreprise Melu’u Piya qui produira et commercialisera le vin éponyme, sera implantée dans la ville de Mbouda dans la région de l’Ouest. Leconomie.info est allé à la rencontre Willy Sob, porteur du projet…

A quelle date l’on pourrait commencer à consommer du vin d’avocat produit au Cameroun ?

C’est une initiative louable qui démarre. Le temps de finaliser tous les contours, de finaliser les études de faisabilité, et peaufiner le modèle économique, et surtout, prendre contact avec la production locale, et de voir toutes les contraintes qu’on pourrait avoir. Mais je vous assure que très prochainement, nous allons avoir une production de vin avec les avocats locaux, pour pouvoir valoriser la production locale.

Quelle sera la capacité de production journalière de l’usine Melu’u Piya ?

A ce stade une fois de plus, nous en sommes encore à identifier les bassins de production, les grands producteurs. Nous en sommes encore à faire un inventaire du potentiel. Une fois que cet inventaire sera fait, nous seront à même de vous donner des éléments chiffrés sur la production, le cycle, et même en période de raréfaction. L’idée aujourd’hui c’est de pouvoir encourager la production de la matière première qu’est l’avocat, et pouvoir la stabiliser même en période de baisse.

Quelle est la valeur ajoutée du vin Melu’u Piya ?

Vous connaissez toutes les vertus de l’avocat. La particularité c’est de valoriser une identité géographique bien connue. Vous savez quand vous faites la cartographie alimentaire, ou diététique de l’avocat, vous vous rendez compte qu’on a tout intérêt à le faire. On parle aussi de la nécessité de travailler sur des questions d’import-substitution. Consommons ce que nous produisons…

Avez-vous déjà entrepris des démarches administratives pour la mise en place de votre usine de production au Cameroun ?

Naturellement, vous avez vu, Melu’u Piya c’est l’entreprise qui est basée à Mbouda, qui est en charge de la distribution de cette première étape des marques de nos partenaires. Mais justement il était question de faire déguster ce vin par des connaisseurs, des experts, des producteurs… Pour ce qui est des procédures administratives, certaines ont été bouclées, d’autres ont été entamées, mais nul doute que d’ici quelques mois, nous auront terminé au niveau des licences que nous avons déjà obtenues au niveau des autorisation. L’idée c’est qu’après cette dégustation, nous puissions de manière concertée avec nos partenaires, aller à une autre étape.

Melu’u Piya va cultiver ses propres champs d’avocat, ou alors elle va exploiter des ressources déjà disponibles ?

Dans le processus de l’inventaire de ce que les producteurs font, il faut déjà valoriser ces efforts-là. Le but ici étant d’éviter que la production locale pourrisse dans les champs. Nous allons commencer à valoriser ce qui est produit. Si ce qui est produit nous permet déjà démarrer, lorsqu’on passera à la vitesse supérieure, je ne suis pas sûr que cette production locale suffise. L’idée aussi c’est de créer des emplois et de valoriser cette culture. Donc forcément on aura besoin d’autres zones de production. Le bassin des Bamboutos ne suffira pas.

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