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Transport ferroviaire : Le renouvellement de la ligne Bélabo-Ngaoundéré se précise

(Leconomie.info) - L’Etat du Cameroun, à travers le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, a signé une convention de crédit avec l’Agence française de développement à cet effet, le 8 septembre 2023.

Le Cameroun et l’Agence française de développement (AFD) ont finalement signé la convention de crédit relative au financement complémentaire du projet de renouvellement de la ligne ferroviaire Bélabo-Ngaoundéré. C’était le 8 septembre dernier, en présence de tous les acteurs impliqués dans la réalisation dudit projet. Soit pratiquement un mois (9 août 2023) après le décret du Président de la République, habilitant le Minepat à le faire.

Impacts économiques

L’accord avec l’AFD vaut 126 millions d’euros, soit 83 milliards FCFA. La réhabilitation de la ligne Bélabo-Ngaoundéré longue d’à peu près 339 km, est d’une importance capitale. D’abord, pour l’économie nationale. Elle devrait faciliter le transport des passagers et des marchandises, réduire les coûts logistiques et stimuler le commerce extérieur et intérieur. Sans compter de nombreux emplois qui seront créés. Par ailleurs, le projet va encourager les investissements, facilitera l’accès aux services essentiels, et surtout l’amélioration des conditions de vie des populations et la connectivité régionale. Ce qui devrait renforcer la position du Cameroun dans la sous-région d’Afrique Centrale.

«Je tiens à rappeler que la réhabilitation de cette voie de chemin de fer ne sera pas seulement un projet de construction, mais aussi un moteur de développement économique et social pour le Cameroun », a indiqué Virginie Dago, directrice de l’AFD au Cameroun.

Trois partenaires du Cameroun sont impliqués dans ce projet (BEI, UE et AFD) dont les financements acquis permettront de  le mettre en œuvre, sur une durée de six ans. Dans le détail, il concerne non seulement le renouvellement et la réhabilitation du réseau existant, mais également la construction de nouvelles lignes du réseau.

Toujours au rang des avantages, le projet va toucher environ un demi-million de personnes aujourd’hui enclavées, notamment en saison de pluies, du fait de l’absence de routes bitumées entre Bélabo-Ngaoundéré. La qualité du service sera améliorée, plus de sécurité (travaux de signalisation et sécurisation des passages à niveau et des points de passage du bétail). De même, il y aura plus de confort et les trains iront plus vite. La vitesse sera améliorée de 30 km/h et  va passer de 60 à 90 km/h.

« Les retombées escomptées sont une amélioration substantielle du service de transport ferroviaire grâce à la réduction considérable du temps moyen de parcours des trains passagers et marchandises, une augmentation du trafic ferroviaire sur le tronçon concerné, le renforcement de la fiabilité et de la sécurité du trafic », s’est exprimé le Minepat.

Un démarrage des travaux conditionné

Pour le Directeur de Camrail, Pascal Miny, il reste un challenge logistique à relever, avant d’envisager le début effectif de ce projet. Des rails et des traverses sont encore à commander. Selon lui, il y a un très grand challenge logistique à faire pour être en heure et dans les temps, il faut respecter les timings parce que ça va du transport à la fois des passagers et du fret. Le début des travaux est en coordination avec tous les ministères et les maîtres d’ouvrage délégués. Ça se travaille actuellement, normalement en fin d’année tout va déboucher, les appels d’offres seront lancés. Il  y a 4 ans de travaux non-stop à réaliser et il ne faut surtout pas prendre du retard, sinon ça aura un impact négatif sur le trafic», a-t-il conclu.

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