Dans son rapport publié le 6 octobre 2025, l’institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour la santé publique, constate une diminution du taux de consommation du tabac en Afrique, par rapport à la moyenne mondiale.
Cette tendance confirme que le continent africain reste, malgré les pressions du marché du tabac, le moins dépendant à la nicotine. Entre 2000 et 2024, le nombre de consommateurs de tabac dans le monde est passé de 1,38 milliards en 2000 à 1,2 milliard.
En effet, depuis plusieurs années, de nombreux pays africains ont adopté des politiques antitabac rigoureuses notamment : sensibilisation et avertissements sanitaires obligatoires, hausse des taxes sur les produits du tabac sur le marché, interdiction de fumer dans les lieux publics, limitation de la publicité etc… Des mesures qui ont contribué à freiner la progression du tabagisme et à sensibiliser davantage les populations aux dangers liés à la consommation de la cigarette.
Dans ce contexte, le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom, appelle les pays à intensifier leurs efforts dans la lutte contre le tabagisme. Il souligne également à l’issue de cette étude l’importance des politiques de prévention et de soutien pour aider les individus à arrêter de fumer.
Il met en garde contre les manœuvres des producteurs de tabac qui cherchent à contourner les avancées réalisées en introduisant des produits ciblant spécifiquement les jeunes. « Grâce aux efforts de lutte antitabac déployés par les pays, des millions de personnes arrêtent de consommer du tabac ou ne commencent pas. L’industrie du tabac riposte à ces progrès considérables en lançant de nouveaux produits à base de nicotine ciblant agressivement les jeunes », affirme-t-il dans le document
Bien que moins dépendante par rapport aux autres continents, l’Afrique doit rester vigilante face à l’évolution des habitudes de consommation et aux stratégies de marketing agressives de l’industrie du tabac. En renforçant les mesures de prévention, en sensibilisant les jeunes et en améliorant les services de lutte contre sa consommation, le continent pourrait réduire davantage la prévalence du tabagisme et protéger la santé des générations futures.
Paule Edward Mengue, (Stg).