Il est question de sécuriser son site de production à Nkoteng. A cet effet, Société sucrière du Cameroun lance un avis d’appel d’offres, ouvert jusqu’au 21 août 2023. L’opération de sécurisation concerne les personnes, la conservation des biens et du patrimoine de la Sosucam, dans cette unité.
Pour participer il faut être une société détentrice d’un agrément autorisant l’exercice des prestations de sécurisation, exerçant sur le territoire national. Entre le 1er et 10 août courant, le soumissionnaire est tenu d’effectuer une visite des lieux avant même de présenter l’offre. Les prestations sont financées par le budget de la Sosucam. La consistance des travaux est disponible sur aosecurisationnkoteng@sosucam.somdiaa.com.
La Sosucam a été créée en 1964 et cultive 18 700 ha de plantations de cannes à sucre situés, sur deux sites sucriers, celui de MBandjock et l’autre à NKoteng, dans la Haute-Sanaga. La société revendique 1,08 million de tonnes de cannes à sucre broyées dans les deux usines. La Sosucam produit près de 105 000 tonnes de sucre par an, dont 17 000 tonnes en morceaux.
Elle vend plus de 100 000 tonnes sur le marché camerounais et approvisionne le Tchad en sucre extra-raffiné, nécessaire aux brasseurs.
Ses activités essentielles sont la culture de canne à sucre, production et distribution de sucre (blond et raffiné), sucre morceaux et petits conditionnements.
En 2022, l’entreprise a suspendu ses activités dans son usine de Mbandjock, du fait d’une pénurie de carburant. Mais très vite la Société sucrière du Cameroun a su rebondir. Du gasoil conséquent lui avait été pour relancer la production dans cette unité. Sur le site de Nkoteng par contre, Sosucam a poursuivi l’exploitation avec une production de
500 tonnes de sucre par jour, au cours de cette période.
L’entreprise avait déjà fait parler d’elle en juin 2021. La Société sucrière du Cameroun a annoncé le licenciement de 250 employés permanents pour « insuffisance professionnelle ». Décision dénoncée par le collectif des délégués du personnel.