Les accidents de la route sont disproportionnellement élevés en Afrique par rapport à d’autres régions du monde. 300 000 personnes y perdent la vie chaque année dans le continent, pourtant avec des niveaux de motorisation les plus bas au monde. A mesure que la qualité des infrastructures routières s’améliore, le nombre d’accidents risque d’augmenter, si les mesures de sécurité routière appropriées ne suivent pas.
Le choix du Maroc comme pays hôte de l’édition 2023 n’est pas anodin. C’est un pays leader en matière de sécurité routière en Afrique, un pas de géant a été fait en 2020 en créant une agence de sécurité routière de premier plan. Aussi, le Maroc, déploie d’énormes efforts pour promouvoir la coopération Sud-Sud avec ses partenaires africains dans le domaine du transport routier et de la sécurité routière.
L’examen à mi-parcours du Plan d’action pour la sécurité routière en Afrique entrepris par la CEA, en collaboration avec la CUA et le SSATP, en 2015, a montré que la plupart des pays africains ont réalisé des résultats médiocres en matière de sécurité des routes rurales et ont pris des mesures insignifiantes pour mettre en œuvre les activités recommandées dans ce domaine. Cette faible performance appelle de ce fait des solutions innovantes.
Le prix Kofi Annan a donc pour objectif principal, de motiver les principales parties prenantes – gouvernements, secteur privé et organisations de la société civile, à développer et à mettre en œuvre des idées/initiatives innovantes et remarquables pour sauver des vies sur les routes africaines. Par ailleurs, le prix vise également à reconnaître la contribution de Kofi Annan à la sécurité routière.
«La deuxième édition du prix sera décernée aux gouvernements qui prennent des mesures et des actions sérieuses pour atteindre l’objectif de la deuxième Décennie d’action des Nations Unies pour la sécurité routière 2021-2030, à savoir réduire de moitié le nombre de morts sur les routes d’ici 2030 », fait-on savoir.