Monsieur le Président, comment se porte le syndicat des industriels du Cameroun ?
Le SYNDUSTRICAM est l’une des premières organisations patronales du Cameroun créé en 1958. A cet effet, il a toujours apporté son expérience dans l’accompagnement des acteurs du secteur industriel Camerounais. Par conséquent on peut dire qu’en dépit d’une période de léthargie qui l’avait mis en marge du paysage des affaires au Cameroun, il s’emploie à poursuivre efficacement cette mission.
D’ailleurs, depuis le début de ma présidence en 2021, plusieurs activités ont été entreprises pour redorer le blason du Syndicat à l’instar de la nouvelle convention collective du secteur industriel, la remobilisation des membres à travers des visites d’entreprises afin de toucher du doigt les difficultés et contraintes réelles que rencontrent les adhérents du syndicat, l’intensification et la diversification des partenariats. Il y a également eu des missions de présentation de notre nouvelle vision aux membres du gouvernement concernés et à certains Directeurs généraux d’entreprises publiques, missions qui ont reçu un écho favorable. Globalement donc, dans l’environnement des affaires actuel, le Syndicat a sorti la tête de l’ea
Effectivement Monsieur le Président, nous sommes informés que votre organisation a initié une rencontre avec la Fédération Egyptienne des Industries qui se tiendra au Caire du 17 au 19 Septembre 2023. Qu’en est-il exactement ?
Tout à fait, du 17 au 19 septembre 2023, j’aurai l’honneur de conduire une délégation d’industriels du secteur de la transformation, accompagnée des hommes d’affaires d’autres secteurs, pour un séjour au Caire marqué par des rencontres et des B2B avec les adhérents de l’Organisation sœur qu’est la Fédération Egyptienne des Industries.
Cette rencontre Egypto – Camerounaise des industries porté par notre syndicat a pour objectifs de faciliter le rapprochement entre les deux Organisations d’une part, et de mettre en contact les industriels Camerounais avec les industriels égyptiens d’autre part.
Les axes de convergences de notre collaboration porteront sur les échanges d’informations et la veille stratégique, le renforcement des capacités des acteurs à travers des formations et les visites sur sites, le transfert de technologie et le développement des mécanismes alternatifs de financements, la promotion du commerce et de l’exportation.
Quelles peuvent être les retombées attendues de cette rencontre Egypto-Camerounaise des industries ?
Il est important de rappeler ici qu’au regard de la SND30, les secteurs prioritairement visés dans le cadre de cette rencontre sont l’agro-industrie, l’industrie du bois, l’industrie pharmaceutique, l’industrie énergétique et la transformation agropastorale. Il faut également savoir que le PIB de l’Egypte, l’un des plus élevé d’Afrique, prouve que son secteur industriel est très dynamique : nous voulons en profiter car c’est une locomotive pour l’Afrique. Par ailleurs, au moment où les Etats africains ont acté la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), un tel partenariat sera bénéfique pour notre développement.
Naturellement, nous souhaitons qu’à travers cette rencontre, il y ait un gain en termes de partage d’expériences et de savoir-faire pour nos industriels, afin de renforcer la production industrielle Camerounaise. Nous souhaitons également que s’établissent de véritables partenariats gagnant-gagnant avec les acteurs égyptiens du secteur et participer à attirer davantage les investissements pour le développement du tissu industriel de notre pays.
Quels sont vos partenaires dans le cadre de cette Edition ?
Nous travaillons à créer un véritable partenariat public-privé de concert avec les Administrations publiques, avec l’appui des autorités consulaires. Sur ce point, nous adressons nos remerciements au Ministère des Relations Extérieures, via ses Services centraux et à l’Ambassade du Cameroun en Egypte, qui ont facilité et favorisé la naissance de cette collaboration avec l’organisation sœur d’Egypte. En outre, d’autres acteurs des secteurs public et privé ont marqué leur intérêt à nous accompagner dans ce dynamique déploiement en Egypte : c’est le cas du MINMIDT, du MINEPAT, du MINPMEESA, de l’API, la CCIMA ou encore du FAGACE.
Permettez-moi de terminer mon intervention en adressant mes félicitations à tous ces acteurs du secteur privé qui feront partie de la délégation camerounaise attendue au Caire pour cette 1ère rencontre industrielle entre l’Egypte et le Cameroun. Nous avons bon espoir que les fruits tiendront la promesse des fleurs, et serons heureux de partager à travers vos colonnes les résultats de notre déplacement.
Propos recueillis par Hervé Fopa Fogang
