(Leconomie.info) – Depuis le 15 janvier 2025, la compagnie aérienne publique marocaine dessert de nouvelles destinations en Asie de l’Est et en Amérique du Nord, au départ de la capitale économique camerounaise.
Royal Air Maroc renforce ses capacités et sa compétitivité sur le marché international du transport aérien. Après avoir réceptionné à fin décembre 2024, deux Boeing 787-9 Dreamliner, portant à 11, sa flotte long-courrier, la compagnie aérienne a annoncé l’ouverture de deux nouvelles passerelles au départ du Cameroun : Douala – Toronto, et Douala – Pékin. Les vols inauguraux ont eu lieu le 15 janvier 2025.
Les tarifs pour ces nouvelles liaisons sont également compétitifs. « Un vol à destination de Toronto est proposé à partir de 769 000 FCFA, tandis que les passagers souhaitant se rendre à Pékin peuvent réserver leur billet à partir de 500 000 FCFA », nous confie une source au sein de l’entreprise.
Elue « Meilleure Compagnie Aérienne en Afrique » lors de la 21e édition du « GT Tested Reader Survey Awards », organisée par le prestigieux magazine US Global Traveler en décembre 2024, Royal Air Maroc étend ses routes depuis Douala en raison de sa politique visant à renforcer sa présence en Afrique subsaharienne.
Une menace pour Camair-co ?
L’expansion des itinéraires engagée par Royal Air Maroc soulève des questions quant à la survie de Camair-Co, la compagnie aérienne nationale du Cameroun. Actuellement, Camair-Co, malgré de bonnes performances au niveau domestique et sous-régional, fait face à de nombreux défis, notamment une flotte réduite, qui limite sa capacité opérationnelle.
Royal Air Maroc dans sa politique d’expansion, risque de poser un défi immédiat pour Camair-Co, car elle crée une concurrence accrue sur des itinéraires potentiellement lucratifs. La compagnie camerounaise, qui traverse une phase de reconfiguration et de restructuration, pourrait éprouver des difficultés à attirer des passagers face à une offre élargie et à des services potentiellement améliorés proposés par Royal Air Maroc. Cela pourrait se traduire par une érosion de sa part de marché. Aussi, cette concurrence accrue pourrait également influencer la tarification des billets.
De mémoire, en juillet 2023, Royal Air Maroc a annoncé qu’elle cherchait à étendre sa flotte de plus de 50 avions, à 200 avions dans les 15 prochaines années. Son Directeur général, Abdelhamid Addou, dans une interview accordée à Bloomberg en marge de l’Assemblée générale de l ‘IATA à Dubaï, avait annoncé avoir entamé des pourparlers avec les constructeurs aéronautiques Airbus, Boeing et le brésilien Embraer, en vue d’une commande de 188 appareils.
Environ deux tiers des 188 avions souhaités seront des appareils monocouloirs, le reste étant des gros-porteurs n’offrant pas plus de 350 sièges. En décembre 2024, la compagnie a réceptionné deux Dreamliner, portant à 11, sa flotte long-courrier.