(Leconomie.info) – Cette performance, trois fois supérieure à celle de 2020, représente 46 % des exportations du pays, et 1,61 % du budget de l’Etat sur cette période.
La République centrafricaine (RCA) dispose d’importantes ressources minérales, pouvant contribuer à l’amélioration des conditions de vie de sa population. A date, le secteur des industries extractives de du pays porte principalement sur l’exploitation de l’or et des diamants, mais son potentiel reste largement sous-estimé.
Selon le rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), publié en décembre 2024, les revenus tirés du secteur minier par le gouvernement centrafricain ont atteint 1,99 milliard FCFA en 2022, juste derrière le secteur forestier qui revendique la première place avec 5,5 milliards de FCFA sur le même exercice.
Avec à ce jour environ 34 substances minérales réparties sur plus de 520 indices des minéraux, l’ITIE relève dans son rapport, la question de non-respect de certaines obligations du code minier et la contrebande de produits miniers, entretenue par l’exploitation artisanale et à petite échelle (EMAPE).
Au titre de l’année 2022, l’ITIE révèle que l’État centrafricain n’a pas perçu sa part de 15 % sur la production brute, un manque à gagner évalué à 168 millions FCFA. Une situation qui trouve une explication par le fait que la participation minimale gratuite de 15 % prévue pour l’État par le code minier ne soit effective pour aucune société extractive.
Depuis 2021, le gouvernement de la RCA a mis à jour son plan de travail, malgré des contraintes de capacité et un environnement opérationnel difficile. Ses réserves minérales sont principalement constituées de diamants et d’or, mais le secteur reste largement informel et a toujours été une source de conflit.
Bien que le pays ait rejoint l’ITIE en 2008, sa mise en œuvre a été interrompue par la guerre civile, ce qui a conduit à sa suspension en 2013. Le Conseil d’administration de l’ITIE a levé la suspension en 2021, reconnaissant le potentiel de la mise en œuvre de l’ITIE pour répondre aux risques de gouvernance dans le secteur extractif.