Vous êtes le promoteur de l’encyclopédie Osidimbea. Pouvez-vous présenter ce projet à notre public ?
L’Encyclopédie Osidimbea est une plateforme en ligne, dédiée à la préservation et à la valorisation du patrimoine historique des organisations du Cameroun. Elle se donne pour mission de documenter et présenter les activités et réalisations passées et présentes des individus, associations, chefferies, communes, entreprises et administrations qui façonnent l’identité de la nation.
L’encyclopédie propose une approche dynamique de la connaissance historique des organisations : Plutôt que de figer une institution dans une description statique, l’encyclopédie retrace son évolution année après année, mettant en lumière ses transformations, ses réformes et ses moments clés.
Cette approche permet de saisir non seulement la structure d’une organisation à un instant donné, mais aussi son parcours, ses adaptations aux contextes économiques, politiques et sociaux, ainsi que son impact au fil du temps. Grâce à cette vision évolutive, Osidimbea offre une compréhension vivante et approfondie des institutions et de leur trajectoire, rendant l’histoire plus accessible et plus pertinente.
Par ailleurs, Osidimbea a le potentiel de générer des centaines d’emplois, notamment pour les étudiants de domaines traditionnellement considérés comme destinés au chômage (histoire, sciences économiques, droit, etc.)
Comment vous est venue l’idée de créer cette structure ?
L’idée m’est venue en allant chercher le bulletin annuel de ma fille dans son collège. J’avais acheté une brochure qui récapitulait m’année dans cet établissement. On y trouvait notamment, outre une interview du chef d’établissement, les photos et résultats de chaque classe, le palmarès aux examens officiels ainsi que les activités post et périscolaires. Bref, le souvenir de toute une année dans cet établissement. C’est pourquoi, au début, l’encyclopédie s’est appelée « Mémoires d’écoles ».
Aujourd’hui, le projet à 12 ans. Quel bilan pouvez-vous dresser ?
L’encyclopédie Osidimbea compte aujourd’hui près de 10.000 pages contenant la chronologie des responsables de milliers d’organisations du Cameroun. Elle présente également les activités et projets de centaines de communes et entreprises, l’évolution des cartes scolaires et sanitaires, des grands dossiers (Mobile money, Conflit de Bakassi, Emprunts obligataires, etc.) ainsi que le tableau d’évolution des principaux indicateurs socio-économiques du Cameroun. Enfin, elle s’est ouverte aux institutions ainsi qu’aux autres pays de la Cemac.
Quelles sont les valeurs que vous véhiculez à travers Osidimbea ?
L’amour de la connaissance parce qu’enrichir l’encyclopédie stimule la curiosité et l’envie d’apprendre en permanence et favorise l’épanouissement personnel. L’excellence et la rigueur pour garantir des contenus de qualité, bien documentés et accessibles. La patience. Chaque jour, nous ajoutons une information nouvelle dans l’Encyclopédie.
Recevez-vous des subventions de l’Etat ou une entité quelconque pour mener à bien ce projet ?
De l’Etat, non mais les deux grands ports du Cameroun nous ont apporté leur soutien.
Comment financez-vous vos actions ?
Actuellement, de deux façons : Sur fonds propres, et avec le soutien des deux entreprises portuaires citées précédemment. Il y a quelques années, les premiers lycées approchés et qui avaient accepté de figurer dans l’encyclopédie, avaient payé pour cela. Malheureusement, contraints d’approcher ces établissements un par un, nous avons provisoirement abandonné. Mais nous allons rouvrir cette piste.
Quels sont vos besoins actuels, pour commencer à vulgariser votre projet ?
Osidimbea entre dans une phase d’industrialisation, marquant une montée en puissance de notre capacité à documenter l’histoire. Cette étape se traduit par le besoin de renforcer nos ressources humaines pour répondre à l’accroissement du volume des données collectées et traitées, et, conséquemment, un besoin plus important de financements pour soutenir notre ambition.
Quel message pouvez-vous adresser aux potentiels investisseurs ?
L’histoire est un marché d’avenir, et nous avons l’ambition de la rendre accessible, dynamique et rentable. Rejoignez-nous dans cette mission !