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Près de 3 millions de personnes en insécurité alimentaire au Cameroun

(Leconomie.info) - Cartographie des départements les plus touchées dans l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Sur la période allant d’octobre à décembre 2023, l’on dénombre près de 3 millions de personnes en insécurité alimentaire aiguë au Cameroun. Le chiffre a été dévoilé au cours de la présentation le 11 décembre 2023, des résultats de l’analyse du cadre harmonisé des zones à risque.  C’était en présence de Gabriel Mbairobé, ministre de l’Agriculture et du développement rural. 

De ces résultats, il ressort que ce sont dix départements qui sont touchées par l’insécurité alimentaire aiguë, dont deux dans la région de l’Extrême-Nord (Mayo Sava et Mayo Tsanaga), trois dans la Région du Nord-Ouest (Boyo, Bui et Momo) et cinq dans le Sud-Ouest (lebialem, Manyu, Meme et Ndian).

« Cette insécurité alimentaire est causée par le niveau élevé des prix des principales denrées alimentaires de base, le niveau élevé des intrants agricoles, l’augmentation du prix des carburants, le conflit dans les régions du Noso et dans l’Extrême-Nord avec des effets négatifs sur les moyens d’existence et le déplacement des populations. Il y a eu des prises d’otages avec demande de rançon dans les régions du Nord et de l’Adamaoua. Aussi, les chocs climatiques ont entrainé la sécheresse dans le Mayo-Sava et le Logone-et-Chari et les inondations dans la Bénoué et le Mayo Rey. L’on note aussi l’invasion des chenilles légionnaires sur les cultures au niveau de l’Extrême-Nord. L’attaque des pachydermes et les conflits éleveurs agriculteurs ne sont pas en restent des causes de l’insécurité alimentaire » a souligné Maina Hamadou du Programme national de veille et de renforcement de la sécurité.

Renforcer l’Office céréalier

Pour sortir les populations de l’insécurité alimentaire, l’analyse du Cadre harmonisé des zones à risque préconise de soutenir les activités de contre-saison et celles génératrices de revenus des populations vulnérables, le renforcement de l’Office céréalier pour la constitution des stocks de sécurité afin de réguler les prix des céréales, entre autres.

Pour Gabriel Mbairobé, la solution idéale serait l’irrigation qui permettrait de produire tout le temps. « Mais cela coûte très cher » a souligné Gabriel Mbairobé. Pour ce qui est de la période projetée (juin, juillet, août 2024), il est attendu que la situation alimentaire des ménages soit bonne dans 30 départements (phase minimale), relativement acceptable dans 24 départements (sous pression) et dégradée dans 4 départements c’est-à-dire en phase de crise. Ces départements apprend-on, seront dans la région de l’Extrême-Nord (Mayo Sava, Mayo Tsanaga, Logone et Chari et le Mayo Danay).

Il faut souligner que les principaux indicateurs ayant alimenté l’analyse du Cadre harmonisé, proviennent de l’enquête national de sécurité alimentaire et nutritionnelle réalisée sur l’étendue du territoire du 11 au 28 septembre 2023 auprès de 15714 ménages,873 communautés.

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