Le Cameroun veut passer de 1 799 MW actuellement à 3 000 MW en 2030. La feuille de route présentée par Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee), s’inscrit dans le cadre du Compact Énergétique, un document stratégique élaboré dans le cadre de l’initiative continentale Mission 300 – Powering Africa.
Ledit plan est chiffré à 7 200 milliards FCFA. Le pays envisage de fournir avec ce projet une électricité fiable, propre et abordable tout en visant à se positionner comme un exportateur net d’énergie sur le continent. La démarche camerounaise met l’accent sur la réhabilitation des infrastructures énergétiques à des coûts rationnels, le renforcement de l’intégration régionale grâce aux interconnexions internationales, et l’expansion des énergies vertes et des méthodes de cuisson écologiques.
L’initiative soutenue par la Banque mondiale vise à raccorder 300 millions de personnes à l’électricité en Afrique subsaharienne d’ici 2030. Ledit programme va permettre au Cameroun d’accélérer son rythme d’électrification, tout en veillant à ce que la transition vers des sources d’énergie diversifiées et plus propres permette de répondre à la demande croissante, de stimuler la croissance économique et de créer des emplois.
Au Cameroun, le parc thermique est principalement constitué des centrales de Limbe (350 MW) et Yassa-Dibamba (86 MW), utilisées pour renforcer le réseau en période de basse hydraulique. Pour atteindre l’objectif de 3 000 MW, plusieurs projets structurants sont engagés : Nachtigal Amont (420 MW), Kikot (450 MW) et Grand Eweng (1 000 MW), ainsi que des initiatives en énergie solaire et en interconnexions régionales. Une opportunité significative pour le Cameroun, qui souhaite connecter 6,5 millions de nouvelles personnes au réseau électrique au cours des cinq prochaines années.