Monsieur le Président, que représente pour vous et votre équipe l’inauguration du siège d’Africa Dream Water à Douala ?
C’est un moment historique et profondément symbolique. L’ouverture de ce siège à Douala marque le passage du rêve à l’action. Africa Dream Water n’est plus seulement une idée, c’est une organisation structurée, enracinée au Cameroun mais ouverte à toute l’Afrique. Ce siège est notre point de départ, le centre stratégique à partir duquel nous allons coordonner nos actions, nos campagnes et nos partenariats. C’est ici que nous voulons bâtir des solutions durables pour offrir l’eau potable aux populations les plus vulnérables.
Votre premier grand projet annoncé est la campagne de construction de 100 forages. Pouvez-vous nous en dire plus ?
En effet, du 9 au 19 septembre 2025, nous lançons une campagne nationale de collecte de fonds auprès des bonnes volontés pour la construction de 100 forages répartis dans les dix régions du Cameroun. L’idée est simple mais vitale : chaque forage est une source d’espoir, un point d’accès à l’eau potable qui change le quotidien de centaines de familles. Bien sûr, 100 forages représentent encore une goutte d’eau dans l’océan des besoins, mais il faut commencer quelque part. Cette campagne sera une démonstration de ce que nous pouvons accomplir ensemble, en associant les bonnes volontés et en mobilisant toutes les énergies.
Quels sont les impacts attendus de ce projet sur les populations ?
Ils sont multiples. Sur le plan de la santé, réduire les maladies liées à l’eau insalubre, comme le choléra ou la typhoïde, c’est sauver des vies. Sur le plan social, libérer les femmes et les enfants des longues marches pour aller chercher de l’eau, c’est leur redonner du temps pour l’éducation, la famille et les activités économiques. Sur le plan économique, l’accès à l’eau potable améliore la productivité, réduit les dépenses de santé et contribue à la stabilité des communautés. C’est pourquoi nous disons que l’eau n’est pas seulement une question de survie, c’est aussi une clé de prospérité.
Africa Dream Water peut-elle réussir seule une telle mission ?
Non, et nous l’assumons pleinement. C’est pour cela que nous lançons un appel fort aux personnalités de l’État, aux chefs d’entreprises, aux leaders de la société civile et à toutes celles et ceux qui ont réussi dans leur domaine. Nous avons besoin de leur notoriété, de leurs ressources et de leur engagement. Le rôle d’Africa Dream Water est de fédérer toutes ces énergies pour une cause universelle : l’eau pour tous.
Quelles sont vos perspectives à moyen et long terme au-delà du Cameroun ?
Notre vision est continentale. Après le Cameroun, nous voulons étendre nos actions dans d’autres pays africains confrontés aux mêmes difficultés. L’objectif est qu’à l’horizon 2030, plus aucun enfant africain ne meure faute d’eau potable. Nous voulons bâtir un réseau de solidarité et d’action à l’échelle de l’Afrique, en utilisant les technologies modernes, en formant les communautés et en multipliant les partenariats.
Un mot de conclusion pour nos lecteurs ?
Je dirais ceci : l’eau est un droit, pas un privilège. Et chaque Camerounais, chaque Africain a le droit de boire une eau saine et propre. Africa Dream Water est un rêve commun, mais c’est surtout une mission collective. Ensemble, nous pouvons transformer ce rêve en réalité.