Missolè I : L’extension du Port autonome de Douala va générer près de 15 000 emplois
(Leconomie.info) - L’annonce a été faite le 19 juin 2024 lors d’une réunion de sensibilisation des populations.
Le Port autonome de Douala (PAD), la toute première plateforme portuaire en zone Cemac veut accroitre ses capacités structurelles, et ses performances opérationnelles, conformément à son plan de développement à l’horizon 2050. Dans ce sens, il a tenu le 19 juin 2024, une réunion de lancement de la campagne d’information et de sensibilisation des populations de la commune de Dibamba sur l’implantation du projet d’aménagement d’une zone d’activités industrialo-portuaires à Missolè I.
« Le PAD s’est doté d’un chemin de développement à long terme (à l’horizon 2050). Ce programme de développement repose sur deux principaux axes stratégiques. D’une part, améliorer le site portuaire actuel. D’autre part, l’extension du port vers de nouvelles zones d’activités portuaires », confie Joseph Nguene Nteppe, chef de la division de l’analyse, de la prospective et de la coopération.
En effet, le port autonome de Douala, fait face depuis quelques années à des contraintes diverses qui impactent sur sa performance. L’entreprise évoque entre autres la congestion routière aux entrées et sorties Est et Ouest de la ville, les contraintes d’ordre foncier (le PAD ne dispose plus d’espace), et même les contraintes nautiques.
C’est pour apporter une réponse à ces difficultés qu’a été pensé le projet d’aménagement d’une zone d’activités industrialo-portuaires sur les berges du fleuve Dibamba à Missolè 1. Ce projet, explique le PAD, projette la création d’environ 15 000 emplois directs. Aussi, apprend-on, « les terres agricoles qui devront être multipliées pour fournir des intrants à la zone industrielle, pourront générer environ 500 mille emplois directs et indirects. La transformation au Cameroun de toute la production nationale de bois, de coton, de cacao, de bauxite, de fer à travers cette zone assurera une transformation économique radicale des zones du pays où le chômage a favorisé la persistance des crises sécuritaire », renseigne Joseph Nguene Nteppe.
Au plan logistique, le site choisi devrait favoriser l’implémentation d’un écosystème industriel, d’un hub logistique multimodal intégré et interconnecté au Port de Douala et à l’hinterland par voie d’eau à travers le fleuve la Dibamba. Il est également prévu la construction d’une ligne ferroviaire qui connectera la zone de Missolè, au réseau ferroviaire national.
Dans le détail, les 500 ha, seront constitués d’une zone industrialo-portuaire de 300 ha, d’une zone logistique de 150 ha, et d’un espace d’hébergement dédié aux travailleurs, d’une superficie de 50 hectares. Pour l’heure, le coût du projet n’a pas encore été dévoilé.