Je voudrais de prime abord, exprimer ma profonde gratitude à l’Auguste Chambre, pour l’accueil et l’intérêt constant porté au développement du secteur des Télécommunications dans notre pays.Je tiens particulièrement à remercier la Représentation nationale pour cette opportunité qui m’est offerte afin de l’édifier sur un certain nombre de préoccupations importantes globalement liées à la transformation numérique de notre pays.
Je suis très sensible au fait que l’Honorable Rolande NGO ISSI Rolande épouse MBOCK suive avec une vigilance remarquée les activités du secteur dont j’ai la charge au sein du Gouvernement de la République. La densité et l’acuité des points sur lesquels elle souhaite avoir des éclairages sont telles que je sollicite d’avance la bienveillante indulgence des Honorables Députés à qui je dois d’amples explications.
A cet égard, j’articulerai mon propos autour de deux axes essentiels :
· Premièrement, je traiterai de la protection effective de notre cyberespace, avec des donnée précises sur les diverses mesures déployées par le Gouvernement, en particulier à travers les actions décisives de l’ANTIC et du Minpostel.
· Deuxièmement, j’aborderai les initiatives concrètes mises en œuvre par l’État pour promouvoir une économie numérique inclusive, performante et durable, capable de soutenir efficacement la croissance socio-économique et de répondre aux attentes de nos concitoyens.
I- La protection du cyber espace.
Il me semble opportun et essentiel de rappeler que Son Excellence Monsieur le Président de la République, Paul BIYA, a formulé des Très Hautes Instructions en vue d’assurer une sécurisation optimale de notre cyberespace national.
En effet, dès son discours à la Nation du 31 décembre 2021, le Chef de l’État invitait fermement le Gouvernement à intensifier les actions de sensibilisation auprès de toutes les couches sociales, afin de promouvoir un usage responsable et citoyen des réseaux sociaux. Cette haute directive présidentielle, réaffirmée à maintes reprises, traduit à suffire l’engagement constant du Président à protéger nos concitoyens, et particulièrement la jeunesse, contre les dérives et les dangers associés à l’utilisation d’Internet.
Conformément à cette vision présidentielle, le Gouvernement a déployé une stratégie nationale ambitieuse en matière de cybersécurité, articulée autour de trois principaux axes qui sont la mise en place d’un cadre réglementaire adéquat, l’acquisition des équipements techniques, la formation et la sensibilisation. Cette stratégie s’est notamment concrétisée à travers les initiatives portées par le Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL). Ainsi, dès 2020, une vaste campagne nationale de promotion de la cybersécurité et de sensibilisation à une utilisation responsable des réseaux sociaux a été lancée. Celle-ci couvre l’intégralité du territoire national et mobilise activement plusieurs acteurs publics et privés, ainsi que la société civile.
Pour donner sens à cette initiative, plusieurs actions concrètes ont été mises en place :
· Tout d’abord, des caravanes et ateliers de sensibilisation ont été organisés au sein des administrations publiques, des établissements scolaires et universitaires. À titre d’illustration, des causeries éducatives sur les risques liés aux réseaux sociaux se sont déjà tenues sur l’étendue du territoire national, afin d’éduquer les élèves sur les bonnes pratiques à adopter en ligne. Nous citerons notamment : Douala, Yaoundé, Soa, Buea, Bertoua, Lolodorf, Ngaoundéré.
· Par ailleurs, le MINPOSTEL a lancé des campagnes médiatiques et numériques intensives. Des messages de sensibilisation par SMS ont ainsi été envoyés à des millions d’abonnés mobiles, accompagnés de guides pratiques diffusés largement en ligne et sur les réseaux sociaux, permettant d’atteindre efficacement un large public.
· Enfin, conscient de l’importance d’une approche communautaire, le Ministère a procédé à la formation de relais communautaires, recrutant et formant des « ambassadeurs » issus de différents horizons – sportifs, artistes, étudiants ou encore cadres administratifs – chargés de diffuser et renforcer les messages de sensibilisation au sein de la société. Ainsi, en 2022, près de 800 étudiants provenant d’une vingtaine d’institutions académiques ont été formés comme éducateurs pairs, afin de sensibiliser directement leurs camarades sur les risques et responsabilités liés à l’utilisation du cyberespace. Des partenariats ont également été noués avec plusieurs associations dans ce cadre. Il me plaît ici de rappeler que des milliers de jeunes, d’horizons divers, issus des milieux urbains et des zones rurales ont été touchés par cette campagne, qui se poursuit.
Ce faisant, ces efforts ont progressivement permis de construire une véritable culture numérique citoyenne au Cameroun. Aujourd’hui, les citoyens camerounais sont davantage conscients des risques encourus en cas d’abus, notamment en matière de propagation de fausses nouvelles ou d’utilisation irresponsable des réseaux sociaux. Les administrations et les médias, à travers des formations spécifiques, participent également à cet élan, favorisant ainsi une gouvernance numérique responsable et éclairée.
Cet investissement pédagogique continu, conduit avec humilité mais détermination, permet aujourd’hui de poser solidement les bases d’un cyberespace camerounais plus sûr et d’une utilisation d’Internet fondée sur les valeurs essentielles du civisme, du respect et de la responsabilité collective. Nous devons aussi malgré ces avancées, reconnaître que des efforts supplémentaires doivent être fournis. Nous y travaillons sans relâche.
Permettez-moi à présent d’évoquer l’ANTIC, un acteur clé de la cybersécurité au Cameroun.
Face aux menaces numériques croissantes, la réponse opérationnelle du Cameroun est portée en première ligne par l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC). Placée sous la tutelle du Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), cette agence publique joue un rôle déterminant en matière de sécurisation des systèmes d’information et de protection de notre espace numérique national.
L’ANTIC remplit plusieurs missions essentielles : elle veille à la sécurité des réseaux et systèmes d’information, régule les services de certification électronique et assure une protection efficace contre les menaces numériques. À ce titre, l’ANTIC dispose d’une structure opérationnelle permanente, le Centre National de Réponse aux Incidents Informatiques (CIRT). Ce centre, actif 24h sur 24 et 7 jours sur 7, surveille en temps réel les cybermenaces, traite les alertes reçues et coordonne les interventions techniques nécessaires en cas d’attaque.
L’efficacité de l’ANTIC se mesure concrètement aux résultats obtenus ces dernières années. À titre d’exemple, pour la seule année 2021, plus de 27 000 vulnérabilités ont été identifiées dans les systèmes informatiques publics et privés du pays. Ces failles ont ainsi pu être corrigées avant d’être exploitées par des cybercriminels. De plus, face à la multiplication des escroqueries en ligne, l’agence a réalisé un travail remarquable en identifiant et signalant plusieurs milliers de faux profils sur les réseaux sociaux. En 2019, par exemple, plus de 5 500 faux comptes Facebook utilisés à des fins malveillantes ont été recensés, dont 4 063 ont pu être fermés grâce à une étroite collaboration avec Facebook.
Par ailleurs, l’ANTIC apporte un soutien technique précieux aux forces de sécurité et à la justice dans la lutte contre la cybercriminalité. Son expertise technique lui a permis de réaliser plus de 6 500 investigations numériques au cours de la période récente, incluant l’analyse d’incidents de piratage, la traque d’escroqueries et la récupération de preuves numériques essentielles à la poursuite judiciaire. Dans le même esprit, l’ANTIC organise régulièrement des sessions de formation spécialisées à l’attention des magistrats, des officiers de police et d’autres acteurs judiciaires, afin de renforcer leurs capacités dans le traitement des infractions cybernétiques. Un exemple récent de cette dynamique est le séminaire national organisé à Garoua en août 2024, qui visait à renforcer les compétences des juges en matière de collecte et d’exploitation des preuves électroniques.
Comme on peut le constater, l’ANTIC se positionne aujourd’hui comme une institution stratégique de premier plan dans le paysage numérique camerounais, assumant avec efficacité des missions de veille permanente, de réponse rapide aux incidents, d’audit de sécurité, ainsi que d’accompagnement juridique et technique auprès des administrations, entreprises et acteurs du secteur numérique.
Grâce à cette implication constante, de nombreuses attaques ont pu être évitées, et la résilience de nos infrastructures numériques s’est trouvée renforcée de manière notable.
Cependant, il convient de souligner qu’une partie des incidents enregistrés demeure liée au non-respect ou à la non-application des mesures correctives régulièrement prescrites par l’ANTIC à l’issue de ses audits.
UN CADRE JURIDIQUE PROTECTEUR POUR LES ENFANTS FACE AUX DANGERS DU NUMERIQUE
La nécessité de disposer d’un cadre juridique solide pour sécuriser notre cyberespace est une évidence désormais bien établie. Conscient de cette réalité incontournable, l’Etat du Cameroun a entrepris des réformes majeures afin de moderniser son arsenal législatif dans le domaine du numérique, avec une attention particulière portée à la protection des plus jeunes, particulièrement vulnérables en ligne.
Parmi ces réformes récentes, l’adoption de la Loi n°2023/009 du 25 juillet 2023 portant Charte de protection des enfants en ligne constitue une avancée particulièrement significative, la première de ce type dans l’histoire législative de notre pays. Initiée sous l’impulsion directe du Chef de l’État, cette loi vise spécifiquement à préserver nos enfants des nombreux dangers auxquels ils peuvent être confrontés sur Internet, tels que l’exposition à des contenus inappropriés, le cyberharcèlement ou encore l’exploitation sous toutes ses formes.
Cette Charte, fruit d’un large consensus national et résolument alignée sur les normes internationales en vigueur, définit de manière précise et rigoureuse les responsabilités des différents acteurs du numérique. Elle implique clairement les fournisseurs d’accès à Internet, les plateformes de réseaux sociaux, ainsi que les créateurs de contenus en ligne, les engageant à garantir activement la sécurité des enfants utilisant leurs services. Concrètement, ces acteurs doivent désormais mettre en place des dispositifs de contrôles parentaux efficaces, élaborer et diffuser des guides pratiques à destination des jeunes utilisateurs et, surtout, retirer immédiatement tout contenu portant atteinte à la dignité ou à l’intégrité physique et morale d’un enfant.
Par ailleurs, afin d’assurer une application effective et dissuasive, la loi prévoit des sanctions pénales exemplaires à l’encontre de toute personne ou entité violant ces nouvelles obligations. Par exemple, le fait de ne pas signaler ou supprimer un contenu préjudiciable à un enfant, ou encore de diffuser des images à caractère sexuel impliquant des mineurs constitue désormais un délit gravement sanctionné par la justice camerounaise.
Les peines encourues peuvent atteindre des amendes allant jusqu’à 250 millions de FCFA, reflétant la fermeté de l’État à l’égard de tout comportement négligent ou intentionnellement malveillant envers les enfants sur Internet. Ainsi, grâce à ce cadre juridique solide- certes perfectible- aucun abus commis à l’encontre des enfants dans l’espace numérique ne restera impuni. De même, l’action des autorités judiciaires s’en trouve facilitée, notamment par la reconnaissance explicite des preuves numériques lors des procédures judiciaires.
Il sied ici de signaler que cette loi ouvre la voie à des perspectives pertinentes qui constituent désormais la priorité du Gouvernement. C’est ainsi que le Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), en étroite collaboration avec d’autres administrations compétentes, élabore actuellement un Plan d’Action National dédié spécifiquement à la protection des enfants en ligne, tel qu’exigé par la Charte. Parallèlement, les décrets d’application nécessaires à sa mise en œuvre complète sont en cours d’élaboration, afin que ces dispositions deviennent rapidement une réalité tangible pour les familles et les jeunes camerounais.
En attendant, l’on peut d’ores et déjà se réjouir du fait que cette réforme ait été favorablement accueillie par l’opinion publique nationale, qui la juge opportune et essentielle pour freiner durablement les dérives dont sont victimes les enfants sur Internet. Le Gouvernement reste pleinement déterminé à poursuivre cette démarche avec sérieux et vigilance, afin d’offrir à notre jeunesse un environnement numérique sain, sécurisé et favorable à son plein épanouissement.
Parallèlement, le Cameroun a récemment franchi une étape décisive sur le plan juridique, avec l’adoption de la Loi n°2024/017 du 23 décembre 2024 relative à la protection des données à caractère personnel. Cette nouvelle législation renforce considérablement le cadre normatif applicable à l’environnement numérique et témoigne de la volonté du Gouvernement de s’aligner sur les standards internationaux en matière de protection de la vie privée.
Par son essence même, cette loi joue un rôle préventif crucial. Elle définit les principes fondamentaux du traitement des données personnelles, impose des obligations strictes aux responsables de traitement – qu’il s’agisse de structures publiques, d’entreprises privées, d’administrateurs de plateformes, voire d’utilisateurs individuels – et reconnaît aux personnes concernées des droits fondamentaux, notamment le droit au consentement, à l’accès, à la rectification et à la suppression de leurs données.
L’application de cette Loi, avec l’élaboration en cours des décrets d’application y relatifs, offrira à coup sûr, un cadre protecteur efficace permettant de prévenir plusieurs formes d’abus et d’atteintes à la vie privée. Elle prévoit également des infractions assorties de sanctions pénales et/ou financières, constituant ainsi un mécanisme de répression postérieure en cas de violations des droits reconnus.
Cet arsenal législatif, en réalité, vient compléter utilement la loi n°2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité. La loi sur la cybercriminalité permet de sanctionner un large éventail de comportements malveillants pouvant se manifester dans l’environnement numérique, y compris sur les réseaux sociaux. Sont ainsi érigés en infractions : l’accès frauduleux à un système d’information, le maintien illégal dans un réseau, l’interception illicite de communications, les atteintes à l’intégrité ou à la disponibilité des données, la diffusion de contenus à caractère illicite, ou encore les actes de cyberharcèlement.
Cet ensemble cohérent de dispositions légales offre au Cameroun un cadre robuste de prévention, de protection et de répression face aux dérives numériques. Il renforce les capacités de l’État à faire respecter la loi dans le cyberespace, à protéger la vie privée des citoyens et à préserver la cohésion sociale contre les abus et les dérives observés en ligne.
Coopération internationale et vigilance collective : une nécessité face aux défis de la cybersécurité
Il est important de replacer l’action du Cameroun dans le contexte global de la cybersécurité, tant les enjeux du numérique dépassent désormais largement les frontières nationales. Aucun pays au monde n’est aujourd’hui à l’abri des menaces informatiques, ces dernières étant par nature transnationales. Qu’il s’agisse de virus informatiques, de ransomwares, de campagnes de désinformation ou d’escroqueries en ligne, toutes ces menaces circulent librement à travers les frontières, et appellent une réponse collective et une coopération internationale renforcée.
Face à cette réalité incontournable, le Cameroun a délibérément choisi la voie de la coopération internationale, en s’alignant sur les standards mondiaux les plus exigeants en matière de sécurité numérique. Ainsi, notre pays collabore activement avec diverses organisations et réseaux spécialisés dans la lutte contre la cybercriminalité. À titre d’exemple concret, le Cameroun a récemment participé à l’opération internationale baptisée « Red Card », pilotée par INTERPOL entre novembre 2024 et février 2025. Cette initiative conjointe a permis l’interpellation de plus de 300 cybercriminels dans plusieurs pays africains, démontrant clairement la pertinence d’une approche collective face aux défis de la fraude en ligne.
Par ailleurs, dans l’élaboration de ses lois et règlements relatifs au numérique, le Cameroun s’inspire activement des bonnes pratiques internationales. Ainsi, la récente Charte de protection des enfants en ligne s’inscrit parfaitement dans les objectifs de la Convention de Malabo de 2014, adoptée par l’Union Africaine, qui encourage explicitement chaque État membre à adopter une législation nationale efficace pour sécuriser son cyberespace et protéger les données personnelles.
En outre, le Cameroun contribue activement aux travaux régionaux et internationaux visant à harmoniser les dispositifs de lutte contre la cybercriminalité. Le pays bénéficie également d’appuis techniques importants, notamment à travers les programmes mis en œuvre par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), l’Union Africaine, ainsi que par divers partenariats bilatéraux de coopération technique avec d’autres États ou institutions spécialisées.
En définitive, le Gouvernement camerounais est pleinement conscient que la cybersécurité constitue un chantier en perpétuelle évolution qui exige une vigilance constante, une remise en question permanente et une amélioration continue. Les efforts déjà engagés sous la très haute impulsion du Président de la République et sous la coordination vigilante du Premier Ministre portent déjà des fruits. En témoignent, la diminution notable de certaines formes de cyberescroqueries, ainsi que la confiance progressivement renforcée des usagers envers les services numériques proposés au Cameroun.
C’est fort de ces résultats encourageants que le Gouvernement entend poursuivre et intensifier ses actions, avec humilité, mais aussi avec détermination et audace.
Sur la question des fonds alloués à la cybersécurité : rôle et fonctionnement du Fonds Spécial des Activités de Sécurité Électronique (FSE)
Honorables Députés,
En réponse à la préoccupation légitimement soulevée concernant les moyens financiers alloués à la cybersécurité dans notre pays, je voudrais me permettre de rappeler que le Cameroun s’est doté d’un mécanisme spécifique à cet effet : le Fonds Spécial des Activités de Sécurité Électronique (FSE).
Ce fonds a été institué par la loi n°2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité, et ses modalités de fonctionnement ont été précisées par le décret n°2012/309 du 26 juin 2012. Il s’agit d’un instrument juridique et financier dédié au financement des activités liées à la sécurisation des réseaux et des systèmes d’information dans notre pays.
Le FSE est alimenté par diverses sources, ce qui en assure la viabilité et la flexibilité. Ces ressources proviennent notamment :
· des dotations budgétaires de l’État,
· des contributions des opérateurs du secteur des communications électroniques,
· des amendes recouvrées en matière de cybercriminalité,
· ainsi que de dons, subventions et legs émanant d’acteurs nationaux ou internationaux.
Les objectifs poursuivis par ce fonds sont multiples. Il permet notamment de :
· financer des actions de recherche et de développement en matière de cybersécurité ;
· soutenir la formation spécialisée de nos ressources humaines;
· appuyer les campagnes nationales de sensibilisation à un usage responsable du numérique ;
· acquérir les équipements de sécurité nécessaires à la protection des infrastructures critiques ;
· et réaliser des audits techniques sur les systèmes d’information publics et privés.
Qu’il me soit permis de rappeler ici que, le renforcement des capacités techniques de l’ANTIC, du SED, de la DGSN ainsi que de toutes les administrations publiques compétentes qui en font la demande sont régulièrement financées par le FSE. Il en est ainsi de l’acquisition des laboratoires d’investigation numérique (CIRT). Après l’Ecole Supérieure Polytechnique de Yaoundé, des laboratoires sont entrain d’être mis en place dans plusieurs autres universités. Les campagnes de sensibilisation à l’utilisation responsable des réseaux sociaux, qui visent principalement les jeunes et les publics scolaires, sont également prises en charge par ce fonds. Ces actions de sensibilisation permettent d’éduquer nos concitoyens aux bonnes pratiques numériques, de les informer sur les risques encourus en ligne, et de les responsabiliser quant aux conséquences juridiques et sociales de certains comportements numériques. Nous demeurons néanmoins conscients de la nécessité de réformes devant garantir une utilisation optimale de ce Fonds.
II. L’ECONOMIE NUMERIQUE AU CAMEROUN : UNE PRIORITE PRESIDENTIELLE POUR L’EMERGENCE DU CAMEROUN
Il est de notoriété publique que le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, accorde une importance toute particulière au développement de l’économie numérique, considérant ce secteur comme un levier stratégique majeur pour l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. À plusieurs reprises, le Chef de l’État a clairement exprimé sa vision ambitieuse dans ce domaine. À titre d’exemple, lors de son message à la Nation du 31 décembre 2018, il rappelait avec force que « il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer le numérique au fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires ». Cette déclaration présidentielle met en évidence l’urgence, pour notre pays, de combler rapidement son retard numérique, afin de saisir pleinement les opportunités que ce secteur offre en matière de développement économique et social.
Afin de mieux cerner l’enjeu fondamental dont nous parlons, il convient tout d’abord de préciser ce qu’on entend par économie numérique. En des termes simples, l’économie numérique désigne l’ensemble des activités économiques reposant principalement sur les technologies de l’information et de la communication (TIC). Il s’agit notamment de services, d’industries et d’innovations utilisant les outils numériques et Internet pour générer de la valeur économique. Parmi ces activités, nous pouvons citer à titre illustratif le commerce électronique, les services financiers mobiles tels que le Mobile Money, la création et la diffusion de contenus numériques, l’analyse des données à grande échelle, les applications mobiles, ainsi que, de manière générale, la digitalisation progressive de l’ensemble des processus économiques dans les secteurs clés tels que la santé, l’agriculture, l’éducation ou encore l’administration publique.
C’est dire si l’économie numérique représente une intégration efficace du numérique au sein de l’économie traditionnelle, avec pour objectif de rendre celle-ci plus innovante, plus efficiente et plus compétitive. Reconnue mondialement comme un moteur puissant de croissance économique, elle offre de multiples avantages : elle favorise la création d’emplois nouveaux et qualifiés, améliore sensiblement la productivité des entreprises et administrations, et facilite considérablement l’accès des citoyens aux services publics et privés essentiels.
C’est donc dans cette perspective ambitieuse et volontariste, tracée par le Chef de l’État, que le Gouvernement s’inscrit aujourd’hui avec détermination, afin d’assurer au Cameroun une véritable dynamique numérique, capable de soutenir durablement sa marche vers l’émergence. Permettez-moi de m’attarder sur quelques repères probants.
L’État camerounais : facilitateur et régulateur du secteur numérique
Conscient du potentiel exceptionnel de transformation porté par le numérique, l’État camerounais assume aujourd’hui un double rôle essentiel : celui de facilitateur et celui de régulateur. En tant que facilitateur, il appartient à l’État de créer les conditions favorables au développement dynamique du secteur numérique. Cela passe notamment par le déploiement d’infrastructures modernes et performantes, l’élaboration de politiques publiques incitatives, l’accompagnement des initiatives privées, ainsi que par la formation et la valorisation des ressources humaines nationales compétentes dans le domaine du numérique. À cet égard, Son Excellence Monsieur le Président de la République a donné des instructions précises au Gouvernement, pour densifier le réseau numérique national et accélérer le déploiement des infrastructures nécessaires sur l’ensemble du territoire. Ainsi, dans sa circulaire du 23 octobre 2024 relative à la préparation du budget de l’État pour l’exercice 2025, le Chef de l’État a explicitement prescrit de « poursuivre le développement de l’économie numérique à travers la densification du réseau et des infrastructures de télécommunication », traduisant ainsi la volonté présidentielle affirmée de renforcer durablement l’écosystème numérique national.
En parallèle de ce rôle de facilitation, l’État camerounais assume pleinement ses fonctions de régulateur, en veillant à ce que l’essor du numérique s’opère dans un cadre légal, concurrentiel et sain, protégeant l’intérêt général et le bien-être des citoyens. Cette fonction régulatrice consiste essentiellement à fixer des règles claires et équitables pour l’ensemble des opérateurs et acteurs économiques intervenant dans le secteur. Elle vise également à protéger efficacement les consommateurs, notamment sur les questions sensibles que sont les tarifs pratiqués, la qualité des services fournis, ainsi que la sécurisation et la protection des données personnelles.
Pour assurer cette régulation, l’État s’appuie sur des agences et organismes spécialisés, à l’instar de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), chargée de contrôler et superviser les activités de téléphonie et d’Internet, ainsi que de l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC), chargée principalement d’assurer la sécurité numérique nationale. Ces institutions jouent un rôle déterminant pour garantir que chaque acteur du secteur numérique respecte strictement ses obligations, et que les citoyens camerounais bénéficient d’un accès fiable, abordable et sécurisé aux services numériques.
Ainsi, en combinant harmonieusement ces deux fonctions essentielles de facilitation et de régulation, l’État camerounais entend promouvoir un secteur numérique équilibré et performant, capable d’accompagner durablement le développement socio-économique de notre pays dans la perspective de son émergence.
Des actions concrètes pour l’essor de l’économie numérique au Cameroun
Sous l’impulsion résolue du Gouvernement, de nombreuses actions ont été engagées ces dernières années pour traduire la Très Haute Vision présidentielle en réalisations concrètes dans le domaine du numérique. Ces efforts s’articulent autour de quatre axes majeurs : la libéralisation du secteur des télécommunications, les investissements dans les infrastructures numériques de base, la promotion de l’innovation locale, et l’anticipation des nouveaux enjeux technologiques.
En premier lieu, l’État a procédé à la libéralisation encadrée du marché des télécommunications, en accordant des concessions à des opérateurs privés tels que MTN, Orange, et plus récemment en régularisant les titres d’exploitation de Camtel. Cette ouverture maîtrisée du secteur a permis à ces acteurs d’investir massivement dans le déploiement des réseaux 2G, 3G, 4G, et dans certaines zones, l’expérimentation de la 5G.
Grâce à cette politique, la téléphonie mobile s’est démocratisée de façon remarquable, atteignant aujourd’hui un taux de pénétration d’environ 87 %, avec plus de 25 millions d’abonnements actifs. Cette progression a facilité l’accès des populations, y compris rurales, à des services essentiels : communication, Internet mobile haut débit, services financiers dématérialisés tels que le Mobile Money, etc. Cette dynamique, soutenue par l’État et portée par le secteur privé, constitue un pilier essentiel de l’économie numérique nationale.
Parallèlement, l’État a investi dans les infrastructures stratégiques de connectivité. Le déploiement du backbone national en fibre optique, long de plus de 12 000 km aujourd’hui, est en cours d’extension de 4 000 km supplémentaires. Ce réseau relie les principales agglomérations du pays entre elles, ainsi qu’au réseau régional et aux câbles sous-marins internationaux. Cette dorsale numérique permet une amélioration notable de la connectivité, une réduction des coûts de bande passante, et la montée en puissance des réseaux haut débit. Des centres de données et points d’échange Internet (IXP) ont également été mis en place afin de conserver le trafic local sur le territoire national et d’améliorer la souveraineté numérique. D’autres projets spécifiques visent la connectivité rurale, avec pour ambition de réduire les inégalités territoriales en matière d’accès au numérique.
À ces réalisations s’ajoute une démarche prospective, avec l’élaboration en cours de la Stratégie Nationale de l’Intelligence Artificielle (IA). Cette stratégie, conduite sous la coordination du MINPOSTEL et avec l’appui de partenaires techniques et institutionnels, a pour objectif de positionner le Cameroun parmi les nations africaines capables de tirer pleinement profit des avancées liées à l’IA. Elle vise notamment à stimuler l’innovation, créer de nouvelles opportunités économiques et préparer les ressources humaines aux métiers de demain. Intégrée dans la vision de transformation numérique du pays, cette initiative viendra renforcer l’écosystème technologique, encourager la recherche appliquée, et soutenir l’industrialisation numérique de secteurs clés comme l’agriculture, la santé, la logistique ou l’éducation.
L’ensemble de ces actions convergent vers un objectif commun : poser les fondations d’une économie numérique robuste, inclusive et tournée vers l’avenir, en mettant le numérique au service de l’innovation, de l’emploi, de la croissance et du progrès social pour l’ensemble des citoyens camerounais.
LE PROGRAMME D’ACCELERATION DE LA TRANSFORMATION NUMERIQUE (PATNUC)
Dans le souci de coordonner de manière plus efficace et cohérente le développement du secteur numérique, le Gouvernement camerounais, sous la houlette du Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), a lancé en août 2023 un programme structurant et ambitieux dénommé Programme d’Accélération de la Transformation Numérique du Cameroun (PATNUC). Ce programme, soutenu financièrement par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de dollars, incarne une réponse globale aux défis du numérique dans notre pays.
Le PATNUC poursuit plusieurs objectifs majeurs : poursuivre les réformes structurelles du secteur des TIC, élargir l’accès à Internet, renforcer les compétences numériques des citoyens, promouvoir le développement d’applications et de services numériques innovants, encourager l’inclusion numérique ainsi que stimuler l’entrepreneuriat et la création d’emplois dans les métiers du digital. Il s’agit, à travers cette initiative, d’accélérer la transformation digitale du Cameroun sur l’ensemble de ses piliers stratégiques.
Plus précisément, le PATNUC agit sur quatre principaux leviers :
· L’amélioration du cadre réglementaire, à travers l’actualisation des lois et des régulations afin de les adapter aux évolutions technologiques, notamment sur des sujets émergents tels que les crypto-monnaies et les données personnelles ;
· Le développement des infrastructures numériques, par la multiplication des points d’accès Internet haut débit et le déploiement d’équipements numériques dans les services publics;
· Le renforcement massif des compétences numériques, à travers des formations ciblées à destination des jeunes, des agents de l’administration, et des citoyens en général, pour les préparer aux métiers de demain ;
· L’appui à la transformation digitale des secteurs productifs, notamment dans des domaines clés comme l’agriculture intelligente, le commerce électronique, les fintech, ou encore l’éducation et la santé.
En s’inscrivant pleinement dans la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) et dans la Vision Émergence 2035, le PATNUC apparaît aujourd’hui comme l’un des moteurs de la transformation structurelle de notre économie, avec le numérique comme catalyseur du changement.
Les premiers effets de ce programme commencent d’ailleurs à se faire sentir sur le terrain. Des plateformes numériques gouvernementales sont en cours de déploiement pour faciliter l’accès des citoyens aux services publics. Des centres d’innovation ont été inaugurés pour stimuler la créativité technologique. Par ailleurs, des projets pilotes dans l’agritech et les services financiers numériques bénéficient déjà de financements pour favoriser leur expansion.
SOUTIEN A L’INNOVATION LOCALE ET A L’ENTREPRENEURIAT NUMERIQUE
Dans cette dynamique, le Gouvernement a également pris conscience que la vitalité de l’économie numérique repose en grande partie sur l’ingéniosité de sa jeunesse et la capacité d’innovation de ses entrepreneurs. C’est pourquoi l’État a multiplié les initiatives en faveur de l’écosystème des start-ups, afin de faire émerger une nouvelle génération d’acteurs technologiques « made in Cameroon ».
L’une des réalisations emblématiques dans ce domaine est la création à Yaoundé du Cameroon Digital Innovation Center (CDIC). Ce cyber-parc technologique national qui a vocation de disposer à terme, d’antennes dans toutes les Régions, constitue un environnement favorable à l’incubation et au développement de projets portés par des jeunes entrepreneurs. Véritable centre d’excellence, le CDIC met à disposition :
· un laboratoire high-tech et des espaces de coworking adaptés,
· des formations aux métiers numériques de demain,
· un accompagnement complet allant de l’assistance juridique et marketing à l’encadrement technique,
· l’accès à des fonds d’amorçage via des partenariats avec des investisseurs ainsi que des services de mentorat, de gestion de la propriété intellectuelle et de soutien comptable et financier.
Par cette approche intégrée, le CDIC vise à couvrir l’ensemble du parcours entrepreneurial, de l’idéation à la maturation des projets. L’objectif est clair : permettre à des start-ups locales d’éclore, de se structurer, et de devenir des champions numériques capables de rivaliser à l’échelle régionale, voire mondiale, tout en apportant des solutions adaptées aux réalités et besoins locaux.
Cet engagement en faveur de l’innovation locale se traduit également par :
· l’organisation régulière de concours d’innovation,
· des hackathons nationaux,
· des ateliers de formation au développement d’applications (coding),
· ainsi que la facilitation de partenariats stratégiques entre jeunes talents camerounais et grandes entreprises technologiques internationales.
L’État du Cameroun réaffirme ainsi sa volonté de faire du numérique un levier d’inclusion, de compétitivité et de souveraineté économique, en misant sur l’intelligence, la créativité et l’audace de sa jeunesse.
Amélioration de la qualité de service, stabilisation des prix et accès équitable :
Dans sa volonté de garantir une économie numérique véritablement inclusive, le Gouvernement camerounais veille avec rigueur à ce que les bénéfices du numérique soient équitablement répartis sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit de faire en sorte que tous les citoyens, quel que soit leur lieu de résidence ou leur niveau de revenu, puissent accéder aux services numériques dans des conditions satisfaisantes de coût, de qualité et de fiabilité.
À cet effet, le Gouvernement, à travers le Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL) et l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), met un accent particulier sur l’amélioration continue de la qualité de service (QoS) fournie par les opérateurs de télécommunications. Des mesures réglementaires claires ont été mises en place afin d’exiger de ces opérateurs le respect de standards minimaux, notamment en matière de débit Internet, de taux de couverture réseau, et de réduction des interruptions de service. Des campagnes de contrôle, menées de manière indépendante et périodique, permettent de mesurer objectivement la performance des services, avec à la clé la publication d’indicateurs transparents pour le public.
Sur le plan tarifaire, l’État œuvre activement à la stabilisation des prix et à l’accessibilité financière du numérique, afin d’éviter toute exclusion économique. Le MINPOSTEL et l’ART travaillent conjointement à encourager une concurrence saine entre opérateurs, mécanisme essentiel pour faire baisser les prix tout en maintenant la qualité des services. Des concertations régulières sont organisées avec les opérateurs pour prévenir toute hausse injustifiée des tarifs des communications et des forfaits Internet. Par ailleurs, des mesures fiscales incitatives, telles que des réductions de taxes sur certains équipements ou services numériques, ont été adoptées ces dernières années. L’objectif est notamment de rendre les terminaux numériques (tels que les smartphones et les ordinateurs) plus accessibles pour les foyers modestes, contribuant ainsi à l’élargissement du parc d’utilisateurs connectés.
À travers cette approche globale, l’État camerounais réaffirme sa volonté de réduire significativement la fracture numérique, tant géographique que sociale, et de faire du numérique un véritable outil de cohésion nationale et de développement solidaire. Car au-delà de la technologie, c’est bien l’équité d’accès aux opportunités du XXIᵉ siècle qui est ici en jeu.
DES RESULTATS TANGIBLES ET DES PERSPECTIVES A CONSOLIDER
Les efforts conjugués du Gouvernement et de ses partenaires ont produit des résultats visibles et encourageants. En matière d’indicateurs globaux, le Cameroun enregistre une progression significative dans le développement du numérique. Selon le dernier classement de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), notre pays occupe désormais la 3ᵉ place au sein de la zone CEMAC pour l’indice de développement des technologies de l’information et de la communication (TIC), avec un score de 44,2 points, se positionnant ainsi devant des pays tels que le Congo et le Tchad.
Sur le plan continental, le Cameroun bénéficie également d’une place honorable, se situant devant plusieurs États africains en matière de connectivité, d’adoption des TIC et de développement des services numériques. Ce positionnement reflète les avancées concrètes enregistrées ces dernières années : la digitalisation croissante des services publics, le lancement de projets structurants comme la télémédecine et l’e-learning, la montée en puissance des startups technologiques locales, ou encore l’accélération des procédures administratives grâce à la mise en place de plateformes en ligne.
Ces performances doivent être saluées à leur juste valeur. Elles confirment la pertinence de la vision stratégique impulsée par le Président de la République, ainsi que la cohérence et l’efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour traduire cette vision en réalité.
Cela dit, le Gouvernement demeure pleinement conscient des défis qui subsistent et des marges de progression qui l’interpellent. Comme je l’ai dit plus haut, nous les abordons avec humilité, mais également avec une détermination résolue. Bien que le taux de pénétration d’Internet ait connu une progression remarquable – passant d’environ 20 % il y a quelques années à près de 46 % aujourd’hui – plus de la moitié de nos concitoyens n’ont pas encore un accès régulier à Internet, et la qualité des connexions doit encore s’améliorer, notamment pour réduire la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales.
Par ailleurs, si la couverture de la téléphonie mobile est désormais étendue à une grande majorité de la population, l’usage avancé du numérique – comme le commerce électronique, l’administration en ligne ou l’e-santé – doit être davantage démocratisé. Parmi les priorités qui s’imposent à nous, figurent :
· l’extension des infrastructures dans les zones enclavées, nécessitant de nouveaux investissements, en particulier à travers des partenariats public-privé ;
· la réduction durable des coûts d’accès au numérique, pour que les forfaits Internet haut débit soient accessibles à toutes les couches sociales ;
· la formation massive des citoyens aux compétences numériques, notamment les jeunes, afin qu’ils puissent pleinement tirer parti des opportunités offertes par l’économie digitale ;
· et bien entendu, la consolidation de la sécurité de notre cyberespace, en synergie avec les actions déjà présentées au titre de la cybersécurité.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Mme l’Honorable NGO ISSI Rolande épouse MBOCK
Honorables Députés,
Je voudrais dire en conclusion, que l’action publique en matière d’économie numérique évolue globalement de manière positive, même si ce processus évolutif est perfectible. Le Cameroun a désormais posé les bases solides d’une économie numérique dynamique, inclusive et porteuse d’avenir, conformément à la vision du Chef de l’État. Les indicateurs en amélioration traduisent notre progression résolue vers la transformation digitale.
Mais il n’est pas question de dormir sur ses lauriers. Le Gouvernement, sous la coordination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, et agissant sous la Très Haute Impulsion du Président de la République, entend poursuivre et intensifier les efforts engagés..
Car c’est en construisant un numérique au service de tous que nous poserons les fondations d’un développement inclusif, durable et souverain pour notre Nation.
J’espère Monsieur le Président, Honorable NGO ISSI Rolande épouse MBOCK, Mesdames et Messieurs les Députés, avoir répondu aux préoccupations de l’auguste chambre.
Je vous remercie de votre bienveillante attention.